samedi 24 avril 2021

 Documentaire sur le quartier Saint-Sauveur à Lille, au cœur du XIXe siècle. À découvrir en lisant Histoires et Familles du Nord, sous la Troisième République, par Hervé Lépée.

dimanche 16 novembre 2014

Poussons la porte...

... et (re)découvrons un passé pas si lointain.

 

Salle Saint-Sauveur - Archives Municipales de Lille (AML)

vendredi 14 novembre 2014

Préambule




Observons ce touriste déambulant à Lille, entre la rue de Paris, la rue du Molinel et l’Hôtel de Ville.




 Rue de Paris et l'Hospice Gantois - Photo H. Lépée août 2014

  Guide à la main, il s’extasie sûrement devant les bâtiments de l’ancien Hospice Gantois à l’architecture datant du XVe siècle. 

   À la droite de ce remarquable édifice, deux étranges maisons aux silhouettes flamandes sont en construction. Tout autour, à 180°, s’étirent des immeubles et des bâtiments administratifs d’une grisaille tout émergée des  années 60 et 70.

Que s’est-il passé ? Un bombardement ?



Continuant son chemin, l’œil du visiteur s’arrête sur l’élégante porte de Paris, arc de triomphe élevé à la fin du XVIIe par l’architecte Simon Vollant à la gloire de Louis XIV qui vient de rattacher Lille à la France.
 

La porte se dresse au milieu d’une place bordée de maisons haussmanniènes que dominent le beffroi de l’Hôtel de Ville, qui culmine à 104 mètres, inauguré en 1932.










La Porte de Paris encore enserrée dans les remparts - Bibliothèque municipale de Lille (BML), réf. lef0012pag101pho107


 Hôtel de Ville de Lille - carte postale, collection particulière

L’esprit de notre visiteur se trouble de nouveau, cherchant en vain des repères qui témoigneraient d’un lien entre ces architectures si différentes. Il longe à présent les bâtiments de l’Hôtel de Ville de style néo-flamand,  qui bordent la rue du Réduit. 

 

À l’opposé s’ouvre bientôt un jardinet qui dissimule derrière ses arbres un petit fort militaire, contemporain à la porte de Paris, construit autour d’une chapelle en pierre blanche de style classique : c’est le Fort Saint-Sauveur, également nommé Fort du Réduit, apprend-il.


Ci-dessus : le Fort du Réduit - photo H. Lépée

Plus loin, une étrange tour semble abandonnée au milieu de constructions modernes. Elle est composée de matériaux étrangement hétéroclites : la Noble Tour, lui dit un passant, seul vestige des fortifications médiévales de la ville...

Ci-contre : la Noble Tour - photo H. Lépée
 






L’étranger, contournant l’Hôtel de Ville, débouche rue Saint-Sauveur bordée de bâtiments administratifs construits dans les années 1960. Derrière des constructions basses et cubiques, il découvre un reste d'un ancien hôpital, l'hôpital Saint-Sauveur, et une église à l’architecture néo-byzantine : c’est l’église Saint-Sauveur.




 Église Saint-Sauveur, carte postale - collection particulière



S’approchant du portail, il comprend que l’église, construite à la fin du XIXe à la suite d’un incendie ayant totalement détruit l’édifice précédent, est fermée car ses voûtes menacent ruine… 





          
Le Pavillon Saint-Sauveur, vestige de l'hôtel éponyme

Perplexe, son pas le mène aux intersections d’avenues surplombées de constructions modernes, parfois démesurées, d’où émane une réelle mélancolie.

Mais une autre surprise l’attend au prochain carrefour : 




Entrée de la rue des Brigittines, rue Gustave-Delory - Photo H. Lépée

là, rue Gustave-Delory, un rang de maisons anciennes, du XIXe pour la plupart, disparates, riantes, borde la voie, comme les seuls témoins d’un passé soudainement disparu. Au milieu, une voûte datée de 1673 donne accès à une impasse étroite, un calme béguinage : la rue des Brigittines.




 
Notre personnage quitte à présent ce curieux endroit pour rejoindre le point de départ de sa visite, rue de Paris. Cette partie de rue, de ce côté du trottoir, conserve le temps de quelques maisons l’éclectisme du rang de la rue précédente. Mais très vite, entre un immeuble tout récent coloré d’un rouge-brique presque agressif, et un autre datant des années 60, d’une banalité et d’une tristesse infinie, s’ouvre un vieux chemin pavé menant à un porche daté de 1626.
Le porche s’ouvre sur un bel hôtel particulier de style classique édifié au début du XVIIIe siècle : le refuge de l’abbaye de Marchiennes.

Refuge de l'Abbaye de Marchiennes - Photo H. Lépée


Tout étonné par cette visite hétéroclite, le promeneur arpente encore un temps cet étrange quartier pour tenter d’y trouver la clef de l’énigme.

Mais que s’est-il passé ici, entre la fin du XIXe siècle et 1932, date de l’inauguration de l’Hôtel de Ville ?

La guerre, conclut-il.




Aujourd’hui, lorsque l’on cherche sur Internet des renseignements sur le quartier Saint-Sauveur de Lille, les moteurs de recherches nous dirigent inlassablement sur l’ancienne gare Saint-Sauveur convertie depuis quelques années en espaces de loisirs et d’expositions.


Ce bâtiment cache derrière lui une zone d’une vingtaine d’hectares, ancien terminal de transport combiné. Un tel espace libre de toute occupation, situé entre l’Hôtel de Ville, Euralille et le parc Jean-Baptiste Lebas, est une aubaine pour la capitale des Flandres pour y projeter un futur nouveau quartier.


Comment nommera-t-on ce nouveau quartier ? Si l’on prend la peine, une nouvelle fois, de se laisser guider par nos incontournables moteurs de recherches, ils nous mènent inexorablement vers des articles de presse évocateurs du futur quartier Saint-Sauveur…


Ainsi, après avoir rasé entre 1920 et 1980 un dixième de la ville de Lille, tenterait-on aujourd’hui, comme pour éradiquer une fois pour toute le souvenir amer de la destruction d’un de ses plus anciens quartiers, de lui arracher son nom pour le jeter en pâture aux architectes du XXIe siècle.


Qu’a-t-il donc fait, notre quartier Saint-Sauveur, pour mériter un tel destin ?


Nous essaierons dans un prochain ouvrage de faire revivre au cours des siècles ce quartier remuant, pittoresque et populaire, selon les mots d’Alain Lottin, de rendre hommage au peuple qui l’habitait.



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jeudi 13 novembre 2014

Saint-Sauveur, mode d'emploi





Pour le chercheur, l’historien, le généalogiste, il est bien difficile de trouver des repères dans Saint-Sauveur, ce quartier lillois où 86 % des noms de rues, de places, de cours, ayant existé, ont disparu de nos jours.

Voici une liste non exhaustive de ces lieux, agrémentée des commentaires de différents historiens :

Victor Derode : Histoire de Lille et de la Flandre Wallonne, Vanackère, Lille, 1848-1877.

A. Bertrand, Les Rues de Lille, Castiaux, 1880.

Henri Guermonprez-Robin, Souvenirs du Vieux-Lille, manuscrit, ca 1885.

Marc Thiriez, Nos Mille Rues - Reflets de l’Histoire de Lille, Raoust, Lille, 1980.

Alain Lottin, Chavatte, ouvrier lillois, un contemporain de Louis XIV, Flammarion, Paris, 1979.



Nous avons volontairement inclus dans cette liste quelques rues voisines relevant du quartier - de la paroisse Saint-Maurice.

 Illustration : Église et Hôpital Saint-Sauveur, ca 1960 - Collection particulière



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A. B. C. (rue de l’)rue des Tanneurs – rue du Molinel

Renommée rue de la Riviérette en 1951.

A. Bertrand : « En 1584, le Magistrat décide la création d’écoles dominicales. La première s’ouvrit le 26 février dans les galeries qui surmontaient la porte du Molinel. Elle était destinée aux enfants des paroisses de Saint-Sauveur et de Saint-Maurice « ne sachant leurs paternostres, lisre et escripre. » La rue de l’ A B C étant voisine de cette école, puisqu’elle touchait à la porte du Molinel, il y a lieu de supposer qu’elle doit son nom à cette circonstance. »


Carte postale - collection particulière

H. Guermonprez : « L’agrandissement de 1603 enclava dans la ville, tout le terrain de la rue des Jésuites à la porte de Fives, ce qui fit remplacer la porte du Molinel par la porte de Notre-Dame.

Cette rue très étroite a été longtemps très mal famée ; en 186. un violent incendie dévora quelques mauvaises maisons, et y fit plusieurs victimes. »

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Abbiette (rue de l’)

Renommée rue de Tournai après 1793.

H. Guermonprez : « Le couvent de l’Abbiette fut fondé en 1275 par la Comtesse Marguerite d’abord au faubourg Saint-Pierre, jusqu’en 1341. La neuve Abbiette fut construite rue de la Hamerie qui prit dès lors le nom de l’Abbiette. La croix de l’Abbiette fut démolie en 1682. Une maison rue du Vieux-Marché-aux-Moutons n° 57 tout près de la rue de Tournay porte pour enseigne : À la Croix de l’Abbiette, ce qui indique que le calvaire était au carrefour de cette rue et de la rue de l’Abbiette. »



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Alexandre-Desrousseaux (rue)rue Saint-Sauveur - … en impasse

M. Thiriez : « 1820-1892). Ancien directeur de l’octroi et poète patoisant auteur du « P’tit Quinquin ».

Dénommée en 1965, elle est, dans sa première partie, ce qui reste de la rue Saint-Denis ouverte au XIIIe siècle, et appelée ensuite rue des Étaques.

Ce quartier miséreux avait été détruit par les incendies lors du siège de 1708. Il fut reconstruit : il subit une importante rénovation entre 1835 et 1840 qui fit disparaître de nombreuses cours (cour à Clous, cour des Faces, du Cerisier etc…) et ouvrir de nouvelles voies comme la rue et la place Wicar. Il y avait aussi, tout près, la cour des Sots (en mémoire des bouffons qui y habitaient) qui fut appelée, en 1909, rue Charles-Decottignies (1828-1883), chansonnier lillois, peut-être un descendant de Brûle-Maison (François Decottignies).

Toutes ces rues, ou presque, ont disparu dans la grande rénovation des années 1960. »



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Amiens (rue d’)rue de Béthune – rue du Molinel

A. Bertrand : « Ouverte sur les terrains des anciennes fortifications, à la suite de l’agrandissement de 1603. Les comptes de la Ville citent en 1615, « l’Hostellerie Damiens » située rue Notre-Dame, vers la rue qui conduit à celle « du Fosset ». C’est probablement à cette hôtellerie que la rue d’Amiens doit son nom. »


 

































  
Rue d'Amiens avant 1914 - Bibliothèque municipale de Lille (BML) réf. p0109_20

H. Guermonprez : « Au plan de 1304, on voit à l’endroit où s’ouvrit cette rue vers la rue des Molfonds qui lui faisait suite, la tour des Fouans, une de celles qui défendaient les murs de la Ville. Cette tour subsista après que l’agrandissement de 1603 fit entrer en ville tout ce quartier. Un vieux cabaret a pour enseigne, À la Ville d’Amiens, est-ce lui qui nomma la rue, ou la rue qui nomma le cabaret ?

Les maisons qui portent une date sont :

N° 1 : 1758

N° 3 : 1731

N° 15 : 1752

N° 16 : 1789

N° 18 : 1737

N° 30 et 32 : 1734. »

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Antoing (rue d’)rue St-Genois – rue Ste-Anne

Renommée en 1897 rue Louis-Nicquet.

V. Derode : « Pavée en 1531. Elle tire son nom du fief d’Antoing auquel elle aboutissait. »

A. Bertrand : « Comprise dans l’agrandissement qui, au XIIe ou au XIIIe siècle, engloba dans l’enceinte de la Ville les paroisses de Saint-Maurice et de Saint-Sauveur. Aussi nomme du Fien d’Antoing d’un dépôt de fumier qui s’y trouvait. »

H. Guermonprez : « Comprise dans l’agrandissement vers 1235, elle est quelquefois nommée fief d’Antoing. Il y avait rue Saint-Genois la place du Fien-d’Antoing (La 1ère prieure de l’Abbiette fut Guillemette d’Antoing.)

En 1650, elle mesurait encore 16 mètres de longueur sur la rue Saint-Genois et 6 à 9 mètres de largeur.

Elle fait communiquer la rue Saint-Genois à la rue Sainte-Anne dénommée rue Niquet en 1897.

N° 1 École communale

Cour du Coq-d’Inde

Cour de l’Étoile »


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Apôtre (Cour l’)38 rue des Étaques

A. Bertrand : « Citée au registre de la capitation de 1695. »



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Aubiel (rue de l’) : voir rues du Molinel et du Vieux-Marché-aux-Moutons.



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Augustins (rue des)rue Saint-Genois – rue Gustave-Delory
V. Derode : « En 1304 c’était la rue de la Jurie ; en 1450, de la Juifrie, probablement parce que les Juifs y avaient choisi leur résidence. Quelques annotateurs lillois, lisant mal le mot jurie, en ont fait le mot Sarce, par lequel ils la désignaient. Lorsque, en 1614, les Augustins y eurent bâti leur collège, elle changea de nom et devint la rue des Augustins ; en 1793, c’était la rue de l’Égalité ; quelques années après elle avait repris sa précédente dénomination.

 Couvent des Augustins - Bibliothèque royale Albert 1er, Bruxelles, Ms. 16.823, F° 4 recto - in Alain Lottin, Lille 1598-1668 Citadelle de la Contre-Réforme ? - Septentrion, Villeneuve-d'Ascq, 1984 réed. 2013

En 1686, le puits de la rue des Augustins, dit le Puits-de-Bois, fut démoli et remplacé par une pompe aspirante. C’était peu de temps après que Pascal eût expliqué l’ascension des liquides dans les tuyaux vides. Le registre aux résolutions porte cette mention : « Vu que nous avons aujourd’hui l’usage des puits forés et des pompes, et qu’il y a un puits à la Housse… » Le cabaret d’Amsterdam est antérieur à 1718. »


Rue des Augustins, vers la rue du Molinel, années 1950-1960 - Archives Municipales de Lille (AML)

A. Bertrand : « Au XIVe siècle, rue de la Jurie ou de la Juifferie, peut-être de ce que c’était le quartier des Juifs. Doit son nom actuel au collège que les Augustins, installés à Lille en 1614, y ouvrirent, le 22 octobre 1622, avec le patronage du Magistrat. Ce collège fut fermé en 1787. Il était situé à l’angle de la rue des Augustins et du Vieux-Marché-aux-Moutons.

Appelée en 1793, rue de l’Égalité, la rue des Augustins reprit bientôt son ancienne dénomination.

Elle fut élargie à 10 mètres en 1867, à son extrémité vers la rue de Ban-de-Wedde, par une emprise sur la propriété de M. Crépy. »



 Même lieu, 2014 - photo H. Lépée

H. Guermonprez : « Cette rue est enclavée dans la Ville dès le XIIIe siècle. Elle figure sur un plan de 1243, sous le nom de rue de la Juiferie.

Au plan de 1304, c’est la rue de Jurie, puis en 1450, rue de la Juifrie. Les religieux de Saint-Augustin vinrent à Lille en 1614 et ouvrirent le 22 octobre 1622, avec le patronage du Magistrat, un collège qui fut bientôt très fréquenté. L’église des Augustins ne fut terminée qu’en 1721 ; elle formait le coin de la rue qui avait pris leur nom, et de la rue du Vieux-Marché-aux-Moutons vis-à-vis la rue du Dragon.

Ils fermèrent leur collège en 1785. Lorsqu’ils furent chassés de leur couvent en 1791, ils étaient encore 23.

En 1793, la rue prit le nom de rue de l’Égalité.

N° 2 : Enseigne sculptée dans la façade : Au Dragon Vert

N° 10 : 1733

N° 26 : 1709 »


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Ban-de-Wedde (rue du ou de)rue de Paris – rue de Fives

Englobée dans la rue Gustave-Delory en 1926.


 Entrée de l'ancienne rue de Ban-de-Wedde depuis la rue de Paris, ca 1960 - AML

V. Derode : « Le marché de la wedde se tenait dans cette rue où l’on en proclamait peut-être le cour officiel. À la Révolution cette rue porta le nom de Barra. C’est, sans aucun doute, par erreur que la plaque officielle offre actuellement le mot Weppe au lieu de Wedde. »

A. Bertrand : « Doit son nom au marché à la Wedde, qui s’y tenait. La Wedde ou Guesde était une plante servant à la teinture, dont il se faisait à Lille un grand commerce. Cette rue fut appelée Barra sous la Révolution »


 Entrée de la rue Gustave-Delory (ex-rue de Ban-de-Wedde) depuis la rue de Paris, 2014 - photo H. Lépée

H. Guermonprez : « Elle figure au plan de 1243 sous le nom de Banc-de-Wedde, et doit son nom au marché à la wedde qui s’y tenait.

Au n° 30 est la rue des Brigittines ouvrant par une arcade datée de 1673.

N° 13-15 : Cabinet de Notre-Dame de Paix 1828. »

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Barbier-Maes (rue du)rue du Molinel – place Jacquart

Ex-rue du Prez.


 Carte postale - ruines de la rue du Barbier-Maes après le bombardement d'octobre 1914 - collection particulière

M. Thiriez : « Appelée rue du Pré ou du Prez jusqu’en 1883. Elle reçut alors sa dénomination actuelle en souvenir du barbier lillois ( 1768-1823) qui se distingua pendant le siège de 1792 : il utilisa comme plat à barbe un éclat d’obus tombé devant sa porte rue du Vieux-Marché-aux-Moutons, et rasa ses concitoyens au milieu de la chaussée sous la mitraille qui pleuvait sur ce quartier exposé aux coups des batteries autrichiennes installées rue du Long-Pot. Au XIXe siècle, on écrivait son nom Masse. Une ruelle du Pré, disparue, donnait dans la rue de Douai. »



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Barra (rue) : voir rue de Ban-de-Wedde.



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Bateleur ou Batteleur (cour du)17  rue du Curé-Saint-Sauveur

A. Bertrand : « Citée en 1677. Cette cour a été incorporée depuis 1866 à l’asile des vieillards fondé en 1852 par les Petites Sœurs des Pauvres, rue Saint-Sauveur, 59. »

 Cour du Bateleur rue du Curé, plan cadastral 1829 - BML



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Belle Hôtesse (cour de la)allée des Jardins – square du Réduit

A. Bertrand : « Cette petite cour était située dans l’allée des Jardins. Elle avait pris le nom de l’enseigne du cabaret « A la Belle Hôtesse. »



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Béthune (rue de)rue Neuve – place de Béthune

A. Bertrand : « Autrefois rue Notre-Dame de ce qu’elle était suivie par les pèlerins se rendant aux chapelles de Notre-Dame de Réconciliation, à Esquermes (actuellement chapelle des Clarisses), et de Notre-Dame de Grâce à Loos.

La rue Notre-Dame est appelée de Béthune depuis 1793, parce qu’elle emprunte dans sa traversée la route nationale n° 41 de Lille à Béthune. »

 Rue de Béthune avant 1914, carte postale - Collection particulière

H. Guermonprez : « Auparavant rue Notre-Dame, à cause d’une chapelle de la sainte Vierge bâtie en 1515 au f° du Molinel, hors de la ville jusqu’en 1003. Cette chapelle fut agrandie en 1615 et on y bâtit un clocher.

La porte Notre-Dame fut construite en 1605. L’hôpital Notre-Dame de la Charité fondé en 1633 où sont aujourd’hui les n° 48.50.52 avec chapelle consacrée en 1684 dont on voit encore le clocher.

En 1818, il s’établit dans cette maison des Carmélites qui n’y restèrent que jusque 1835.

En 1792, la rue prend le nom de rue de Béthune qu’elle a gardé depuis lors.

Voici les dates inscrites sur des façades :

N° 21 : 1755

N° 43-45 : 1751

N° 55 : 1607

N° 57 : 1637

N° 69 : 1740

N° 73 : 1708

N° 79 : Notre-Dame de Grâces

N° 54 : 1720

N° 68 : 1735 »

M. Thiriez : « Dès le début du XVIIe siècle, peu après son ouverture, on vit s’y établir, à mi-chemin entre la rue des Molfonds et la place, un hôpital de charité qui faisait aussi fonction de maison de réclusion. Maison d’arrêt pendant la Révolution, c’est devenu, en 1817, l’école des Carmélites, puis un institut des Sourds-Muets, la teinturerie Descat-Leleux et enfin un cinéma. »



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Bleu-Mouton (rue du)rue du Molinel – rue du Court-Debout

H. Guermonprez : « Cette rue ouverte à la suite de l’agrandissement de 1603 a très peu de longueur ; elle joint la rue du Court-Debout à la rue du Molinel. La maison n° 1 porte de temps immémorial pour enseigne : Au Bleu Mouton. »

M. Thiriez : « En 1945, un cabaret situé à l’angle de la rue du Molinel avait encore une enseigne sur laquelle figurait un mouton peint en bleu, d’où le nom, évidemment lié à l’ancien marché. »



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Blanc-Mortier (cour du)rue Saint-Sauveur

A. Bertrand : « Citée en 1677. »
Chavatte la nomme rue du Bleu-Mortier en 1686.



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Boilly (rue)rue Saint-Sauveur – boulevard du Maréchal-Vaillant

Rue Boily - carte postale - Collection particulière

A. Bertrand : « Indiquée au plan d’agrandissement homologué le 24 avril 1860, sous le n° 26. Déclarée d’utilité publique le 2 juillet 1864. Ouverte en 1865 sur le talus de l’ancien rempart, elle donne entrée à la cour du Fort Saint-Sauveur, dont la construction remonte à 1674.

Ouverte en 1865 par M. Isidore Santerre, de concert avec l’Administration des Hospices, sur l’emplacement d’une cité qui portait le nom de cour Santerre. – Dénommée le 2 octobre 1866. Admise dans le réseau des voies publiques, le 8 mai 1867. 

Louis-Léopold Boilly, né à La Bassée en 1761, mort à Paris en 1761, était un peintre, graveur, dessinateur et lithographe. »

M. Thiriez : « Après 1975, elle est devenue rue des Déportés. »



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Bois-Saint-Sauveur (rue du)rue de Paris – rue Saint-Michel

A. Bertrand : « Citée au XIVe siècle sous le nom de rue du Bois, ainsi nommée apparemment de ce que ce terrain situé sur la paroisse Saint-Sauveur était planté d’arbres quand on y ouvrit une rue.

Une délibération du Conseil municipal, en date du 31 octobre 1866, décida l’élargissement à douze mètres, par voie d’alignement sur le côté droit de la rue du Bois-Saint-Sauveur, afin d’assurer dans l’avenir le dégagement de la place IX (Gentil-Muiron) qui n’a d’accès que par trois rues fort étroites et très peuplées. Appelée rue Bois-Sauveur en 1793.

H. Guermonprez : « Enclavée dans la ville en 1235, c’était sans doute une piedsente aboutissant à un lieu planté. Citée quelquefois sous le nom de rue du Bois, elle figure au plan de 1304 comme rue du Bois-Saint-Sauveur. À son extrémité se trouvait la tour de Brelatte faisant partie des remparts.

En 1793, elle est appelée Bois-Sauveur.

Par décision du 31 octobre 1866, cette rue très étroite doit être élargie à 12 mètres.

Le n° 1 porte la date de 1608

N° 3 : Notre-Dame de Bon Secours

N° 22 : cour Cysoing. Bains et lavoirs publics. Le lavoir n’ayant pas réussi, on l’a supprimé et augmenté le nombre des baignoires. »

Voir avenue du Président-J.F.-Kennedy.

 Jardin d'enfants, entre les rues de la Vignette et du Bois-Saint-Sauveur ; vue prise de la rue Saint-Michel. À droite, bâtiments de l'Hospice Gantois. 11 mars 1957 - AML



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Bois-Sauveur (rue) : voir rue du Bois-Saint-Sauveur.



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Bombardement (rue du)rue de Tournai – Gare intérieure


 Rue de Tournai, entrée de la rue du Bombardement, ca 1964 - AML

A. Bertrand : « Appelée rue Neuve dans le principe ; ensuite de Muy en souvenir de Louis-Nicolas-Victor, maréchal du Muy, né à Marseille qui gouverna la Flandre de 1763 à 1775. Du Bombardement quand elle eut été reconstruite sur les ruines amoncelées par les bombes autrichiennes en 1792. »

H. Guermonprez : « Cette courte rue qui n’a que deux maisons s’est appelé un moment rue Neuve lorsqu’elle fut ouverte.

Elle fut nommée rue de Muy du nom du Maréchal de Muy qui commanda en chef dans le gouvernement de la Flandre de 1763 à 1771, et mourut en 1775.

Cette rue située contre le rempart près la porte de Tournay, fut détruite lors du bombardement de Lille par les Autrichiens en septembre 1792, c’est ce qui lui a valu son nouveau nom lorsqu’on réédifia les deux maisons. »

M. Thiriez : « Devenue impasse par la construction de la gare. »

Rue du Bombardement, plan cadastral 1829 - BML
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Bons-Enfants (cour des)40 (H. Guermonprez) ou 42 (A. Bertrand) rue du Plat



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Boufflers (rue de)rue de Fives – rue de Tournai


 Rue de Boufflers, entrée depuis la rue Gustave-Delory, avril 1962 - AML

Nos trois auteurs divergent sur la date de création de cette rue, mais nous ne leur en tiendrons pas rigueur.
V. Derode : « Elle fut tracée en 1717 sur un terrain appartenant au prieuré de Fives. Huit ans après il ne s’y était pas élevé de maisons, et les propriétaires riverains reçurent l’ordre de bâtir. »

A. Bertrand : « Tracée en 1727 sur un terrain appartenant au Prieuré de Fives. Appelée rue des Canonniers en 1793, elle reprit son nom primitif après la Révolution. »

Louis-François duc de Boufflers, pair et maréchal de France, défenseur de Lille lors du siège Anglo-hollandais de 1708.

H. Guermonprez : « 1723 : Établissement de la rue de Boufflers à travers du terrain nommé le Prieuré de Fives parce que là était le refuge du Prieuré.

Le Duc de Boufflers (né en 1644 mort en 1711) s’est illustré par la défense de Lille au siège de 1708 par de Duc de Marlborough. Pour le récompenser le Roi lui donna la survivance du Gouvernement de la Flandre.

En 1792, elle devint rue des Canonniers.»
 Rue de Boufflers, plan cadastral 1829 - BML



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Bourdeau (rue du) rue de Fives – rue de Tournai

Renommée rue Charles-Saint-Venant en 1927.

V. Derode : « D’abord rue de la Chaude-Fosse ou de la Grande-Fosse. Elle doit son nom actuel à un mauvais lieu qui s’y établit par la suite. On songera à donner à cette rue un titre plus décent. »

A. Bertrand : « Nommé tantôt de la Grande-Fosse, des Testus, des Pucelles, du Bourdeau. Cette rue est une des plus anciennes de la ville. Le mot bourdeau indiquait au moyen-âge une petite maison, une cabane bâtie à l’extrémité d’une ville. Il a été appliqué ensuite aux maisons mal famées. »

H. Germonprez : « Au plan de 1604, elle est appelée rue des Testus. À celui de 1667, c’est la rue des Pucelles. Elle fut aussi nommée rue de la Grande Fosse.

Il y avait au n° 43, la cour du Pourchelet, supprimée en 187.

N° 7 : cour Valers

N° 29-31 : salle d’asile et école communale de garçons

N° 57 : niche ornée 1731

N° 24 : cabinet Notre-Dame de Tongres 1804

N° 28 : 1722

N° 54 : Notre-Dame de Miséricorde 1801. »

Voir rue Charles-Saint-Venant.

Rue du Bourdeau, plan cadastral 1829 - BML

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Bourloires (cour des)180 rue de Paris

A. Bertrand : « Citée en 1677. Ainsi nommée des jeux de boule qui y existaient et que le peuple désignait sous le nom de « bourloires », de même qu’il nomme les joueurs à la boule des « bourleurs ». Une curieuse enseigne en pierre trouvée dans cette rue et représentant des « bourleurs » a été donnée au Musée de Lille par les RR.PP. Rédemptoristes, qui s’établirent dans cette cour en 1857 ».


 Rue de Paris, de la rue de la Vignette jusqu'à la rue du Molinel ; au centre restes des rails de l'ancien tramway C (le clocheton de Nord Matin à gauche marque l'entrée de la cour des Bourloires), 19 avril 1962 - AML

H. Guermonprez : « Citée au plan de 1677 (une bourloire est un terrain disposé pour jeu de bourles. Les joueurs sont appelés bourleurs ou bourleux).

Cette impasse aboutissait à une issue du couvent des Capucins 1592 – 1791. C’est sur ce vaste terrain qui a été établi en 1791 la raffinerie de salpêtre dont l’entrée est au n° 5 de cette cour.

Les bâtiments ont été entièrement reconstruits en 1862.

Au n° 3 est le couvent et la chapelle des Rédemptoristes qui y sont établis depuis 1857. Ils ont donné à la Ville une enseigne en pierre trouvée dans cette rue et représentant des bourleurs. »


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Brigittines (rue des)rue Ban-de-Wedde – rue Saint-Sauveur

A. Bertrand : « Tracée à travers les bâtiments du couvent des Brigittines de Tenremonde, ouvert à Lille, le 23 juillet 1605, sous la direction d’Anne du Bois, jeune fille d’origine lilloise. Ce couvent fut vendu comme domaine national en 1795. Le Musée archéologique possède la pierre tumulaire d’Anne du Bois, cette pierre lui a été offerte par M. Thellier. »

H. Guermonprez : « S’ouvre au n° 30 de la rue de Ban de Wedde par une arcade datée 1673. C’était une impasse conduisant au couvent des Brigittines fondé en 1605 et vendu en 1795 comme domaine national.

En 1813 le 14 juillet vente de tout un terrain qui a composé le 5ème (…) dans le partage du couvent des ci-devant Brigittines, ayant deux entrées, une rue de Ban-de-Wedde et l’autre par une grande porte dans le fond du passage de la Vacherie de la veuve Flinois.
 







Cour des Brigittines, intérieur côté rue St-Sauveur (partie détruite), ca 1962 - AML

 Ainsi, il y avait dès lors un passage de servitude dans la rue Saint-Sauveur n° 16-18, mais ce n’est que plus tard que la cour des Brigittines prit le nom de rue. Martin L’hermite dit que les religieuses de Sainte-Brigitte furent établies en la cour du Roy (La cour du Roy était une impasse située dans la rue de Ban de Wedde n° 30, elle fut depuis appelée cour des Brigittines).

Une auberge au n° 24 contre le passage porte encore pour enseigne : À la Cour du Roy. »

M. Thiriez : « En 1611, il fut le théâtre de la plus retentissante affaire de sorcellerie d’un siècle pourtant fertile en évènements de ce genre. Les religieuses étaient saisies de convulsions et d’accès de fureur. Elles refusaient toute nourriture. L’une des plus remarquables, Marie de Sains, avoua être l’instrument de Satan ; une novice prétendit être complice. Toutes deux furent arrêtées. »


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Caillet (cour)rue des Étaques

A. Bertrand : « Citée en 1677. En 1800 les maisons qui la composaient furent mises en vente. »



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Calendre (cour de la)rue de l’Abbiette

A. Bertrand : « Citée en 1677. »



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Canonniers (cour des)rue Malpart

A. Bertrand : « Citée en 1677. Doit son nom à sa proximité de l’ancien hôtel des Canonniers qui se trouvait rue de Paris. »



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Canonniers (rue des) : voir rue de Boufflers.



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Capucins (rue des)rue du Molinel – rue Saint-Nicaise

Englobée dans la rue Édouard-Delesalle en 1926.

V. Derode : « Du nom d’un couvent bâti aux frais du Magistrat et terminé en 1594. L’église fut inaugurée le 4 avril. L’évêque d’Ypres en avait posé la première pierre en 1593. Le canal qui longeait le couvent fut, en 1610, appelé canal des Capucins. En 1729 le jardin du couvent fut augmenté. Au XVIe siècle les Pères de cette maison avaient la dangereuse mission de porter les secours de la religion aux pestiférés. »

A. Bertrand «  Ainsi nommée du couvent des religieux de Saint-François, qui s’étaient établis dans ladite rue en 1594, deux ans après leur arrivée à Lille.

Appelée en 1793, rue de la Liberté.

Sous la Révolution, le couvent des Capucins servit de magasin pour la confection du salpêtre et d’atelier de campement. Actuellement il est affecté à un dépôt industriel. »


































  


Entrée de la rue des Capucins depuis la rue du Molinel - BML réf po_109

H. Guermonprez : « Les Capucins vinrent à Lille en 1592.

Le Magistrat leur fit bâtir en 1594 un couvent au bout de la rue qui prit leur nom, avec sortie rue des Malades par la cour des Bourloires.

À la Révolution la rue s’appela rue de la Liberté et le couvent fut déclaré Domaine national.

Il fut cédé à l’Administration des poudres et salpêtres pour la plus grande partie, par arrêté du Directoire de Lille le 7 pluviôse an 2. Il a été entièrement reconstruit en 1861-1862.

La partie qui s’ouvre rue des Capucins est encore ancienne ; elle est affectée à un dépôt industriel. »

La salpetrière entre les rues du Molinel, de Paris, de la Vignette et du Plat - Plan cadastral 1829 - BML

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Castille (cour de)rue de l’Abbiette

A. Bertrand «  Citée en 1695. En 1793 appelée cour Imprenable. »



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Cerisier (cour du)16 place Wicar (A. Bertrand), et sans doute auparavant rue des Robleds (H. Guermonprez)

A. Bertrand : « Citée en 1695. Une partie du sol de cette cour a été incorporée en 1842 à la place Wicar. »

Voir aussi rue Alexandre-Desrousseaux.



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Charles-Debierre (rue)rue Saint-Sauveur – boulevard Dubuisson

M. Thiriez : « Médecin, il fut professeur d’anatomie à Lille en 1888. 1er adjoint au maire de 1896 à 1908, sénateur en 1911-1920-1927. Dans sa première partie, c’était la rue du Curé-Saint-Sauveur qui date du XIIIe siècle, rue du Curé-Sauveur en 1793. Dénommée en 1934. »



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Charles-Decottignies (rue)rue de Paris - …

Dénomination de la cour des Sots en 1909.

Voir aussi rue Alexandre-Desrousseaux.



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Charles-Saint-Venant (rue)rue de Tournai – rue Gustave-Delory

M. Thiriez : « Considérablement élargie et rectifiée, elle est située sur la très ancienne rue du Bourdeau. Presque parallèle, à son départ, à la rue des Augustins, elle faisait, après franchissement du ruisseau du Becquerel, un coude pour déboucher dans la rue de Tournai plus au sud que maintenant.

Depuis le XIIIe siècle, elle a aussi été rue de la Grande-Fosse, rues des Testus et rue des Pucelles.

En 1927, elle reçut le nom du député du Nord, adjoint de Gustave Delory, puis de Roger Salengro à la Mairie, qui était décédé l’année précédente. »

 Percée de la rue Charles-Saint-Venant vue depuis la rue Saint-Sauveur, 5 février 1964 - AML



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Château (cour) rue des Malades

A. Bertrand : « Citée en 1677. »



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Chaudron (cour du)  98 (H. Guermonprez) ou 100 (A. Bertrand) rue de Tournai

A. Bertrand : « Citée en 1695. »

Cour du Chaudron, rue de Tournai, 6 août 1964 - AML

 Cour du Chaudron rue de Tournai, plan cadastral 1829 - BML

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Chavatte (cour)place du Réduit

Citée en 1686.



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Chérigée (cour du)rue des Robleds

A. Bertrand : « Citée en 1677. Probablement la même que celle du Cerisier, place Wicar. »



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Clarisses (ruelle des) - rue du Molinel - rue de Paris (V. Derode).



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Clous (cour à)

A. Bertrand : « Disparue en 1838 par l’ouverture de la rue Lottin. »

Voir aussi rue Alexandre-Desrousseaux.



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Colletines (cour des)rue Saint-Sauveur

A. Bertrand : « Citée en 1677. Devait sans doute son nom au couvent des religieuses Colletines qui s’étaient établies rue Saint-Sauveur en 1652. »



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Comte (cour du)93 rue de Fives

A. Bertrand : « Citée en 1677. »
Chavatte la nomme cour Le Comte en 1695.

Cour du Comte, 93 rue de Fives - Collection particulière

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Coq-d’Inde (cour du)6 rue d’Antoing – 37 rue Saint-Genois

Citée par Chavatte en 1669.
A. Bertrand : « Avant 1872, on accédait à la cour du Coq-d’Inde par une entrée d’une hauteur de 1 mètre 80. Afin de porter cette hauteur à 3 mètres 40 la Ville acquit le 21 septembre 1872, la partie des bâtiments formant l’entresol de la maison, rue Saint-Genois, n° 35 et 37, au-dessus de l’entrée de la cour du Coq-d’Inde. »
 Cour du Coq-d'Inde rue d'Antoing, plan cadastral 1829 - BML



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Coquelets (rue des)Vieux-Marché-aux-Chevaux – place Richebé

Fait partie de la rue du Molinel depuis 1926.

A. Bertrand : « Ainsi nommée de la cense dite des Coquelets, dont une tour existe encore aujourd’hui au n° 10 du Vieux-Marché-aux-Chevaux. »

H. Guermonprez : « Elle figure au plan de 1604. C’est le prolongement de la rue du Molinel jusqu’au rempart, actuellement boulevard.

A. Bertrand dit qu’elle tire son nom de la cense dit des Coquelets, dont la tour existe encore au n° 10 du Vieux-Marché-aux-Chevaux.

Le n° 10 de cette rue porte la date de 1638. »

Cense des Coquelets - BML, réf. albB06_87

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Cordwannerie (rue de la) : voir rue de Paris.



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Court-Debout (rue du)rue d’Amiens – rue du V.-Marché-aux-Chevaux

V. Derode : « Cette rue n’a acquis sa longueur actuelle que lorsqu’on diminua l’étendue du Vieux-Marché-aux-Chevaux en y élevant le massif de maisons qui forma la rue du Bleu-Mouton. Avant cette époque elle n’allait que de la rue d’Amiens à ce marché ; elle était, par conséquent, très courte, ce qui la fit nommer du Court-Debout, c’est à dire du bout court ; le peuple employant ce mot debout pour bout. »


Angle des rues du Court-Debout et d'Amiens - BML, réf. 109_37

H. Guermonprez : « Elle date de l’agrandissement de 1603, et figure au plan de 1667.

Ainsi nommée à cause de son peu de longueur (on disait alors le debout pour le bout).

D’après Victor Derode, elle n’a acquis sa longueur actuelle que lorsqu’on diminua l’étendue du Vieux-Marché-aux-Chevaux, en y élevant le massif de maisons qui forme la rue du Bleu Mouton.

Avant cela, elle n’allait donc que de la rue d’Amiens audit marché, et était par conséquent plus courte à peu près de moitié. »




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Croquet (rue du) rue de Fives – rue du Curé-Saint-Sauveur

V. Derode : « L’une des rues qui ont le plus souffert au siège de 1792. Tirerait-elle son nom d’une espèce de pain d’épice nommé croquet et dont le fabricant y aurait établi son domicile ? »

A. Bertrand : « Elle est citée au XVe siècle sous le nom de rue du Croquet, ainsi nommée d’un lieu dit « le Croquet » qu’on retrouve dans les titres dès le XIVe siècle. »

H. Guermonprez : « Cette rue figure au plan de 1243.

 Rue du Croquet vers la rue Delory, décembre 1961 (au fond à droite : usine Droulers) - AML

C'est une des rues qui ont le plus souffert pendant le siège et le bombardement de 1792. Deux maisons portent la date de leur reconstruction et toutes deux sont de 1793.

N° 6 : 1793

N° 16 : 1792 »

M. Thiriez : « Citée dès le XVe siècle, elle semble avoir été, en 1245, la limite Est des habitations lilloises, derrière l’église Saint-Sauveur. Jusqu’après 1950, elle partait de l’actuelle avenue du Président-Kennedy, en ligne droite, vers l’église. »

Usine Droulers-Vernier, 5 rue du Croquet - entête de facture, 1924 - Collection particulière

 Rue du Croquet, plan cadastral 1829 - BML

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Curé-Saint-Sauveurrue Saint-Sauveur – rue du Croquet 

Englobée dans la rue Charles-Debierre (en 1934 ?).


 Rue du Curé-Saint-Sauveur vers la rue Saint-Sauveur, décembre 1961 (au fond, vraisemblablement une entrée de l'hospice des Petites Soeurs des Pauvres) - AML

V. Derode : « Le curé de la paroisse y a sans doute originairement eut sa demeure. La maison pastorale est actuellement rue Saint-Sauveur. »


H. Guermonprez : « Elle figure au plan de 1243, et tire son nom du presbytère qui y existait.

En 1792, on l’appelait rue du Curé Sauveur.

Au n° 17 : cour Bateleur ou du Batteleur

N° 23 : cour Maître Charles

N° 27 : une issue de la maison des petites Sœurs des Pauvres

N° 31 : cour de l’Épingle

N° 46 : Crèche de Saint-Sauveur »
 Rue du Curé-Saint-Sauveur, plan cadastral 1829 - BML

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Curé-Sauveur (rue du) : voir rue du Curé-Saint-Sauveur.



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Cygne-Volant (cour du)rue des Étaques

A. Bertrand : « Était formée de trois petites maisons sises derrière le cabaret occupé en 1800 par le citoyen Thomas, sous l’enseigne du Cygne Volant. »



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Cysoing (Cour)22 rue du Bois-Saint-Sauveur

A. Bertrand : « Rappelle probablement la commune dont le seigneur était un des quatre hauts justiciers de la châtellenie de Lille.

Trois maisons de la cour Cysoing portant les n° 1, 3 et 5 ont été achetées par la Ville en 1852 pour l’établissement de bains et lavoirs publics. »

Voir avenue du Président-J.F.-Kennedy.



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Dassonville (cour)24 (H. Guermonprez) ou 26 (A. Bertrand) rue des Tanneurs

A. Bertrand : « Ainsi nommée de Jehan Dassonville qui en était propiétaire au commencent du XVIIe siècle. Appelée cour de la Pleine-Lune, de l’auberge de ce nom qui s’y trouvait. »



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Déportés (rue des) : voir rue Boilly.



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Desrousseaux (rue)rue Saint-Sauveur – rue des Robleds

Serait-ce l’ancienne cour Gha prolongée en L pour rejoindre la rue des Robleds ?

Rue Desrousseaux vue de la rue Saint-Sauveur, 24 mars 1960

Même lieu, 2014 - Photo H. Lépée

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Détournée (rue)rue du Sec-Arembault – rue des Tanneurs

V. Derode : « Tient-elle son nom, ainsi que prétendent quelques personnes, des ouvriers tourneurs qui l’habitaient ?… ou ne le doit-elle pas à la bifurcation qu’elle forme avec la rue du Sec-Arembault qui semble avoir été détournée pour aboutir au centre de la rue des Tanneurs ? »

H. Guermonprez : « Cette rue joint par un coude la rue du Sec-Arembault à celle des Tanneurs. Ce n’est pas une rue de passage, c’est ce qui lui a sans doute valu son nom. »



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Dorothée (cour)rue des Étaques

A. Bertrand : « Citée en 1677. »



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Dragon (rue du)rue de Paris – rue Saint-Genois

Englobée dans la rue du Molinel depuis 1924.


 Angle des rues du Dragon et de Paris - BML, réf Lef0012pag046pho050a 

V. Derode : « Ouverte, dans le XVe siècle, sur l’emplacement d’un ancien hôtel de ce nom. Une maison, à l’angle de la rue des Augustins, a encore pour enseigne un dragon sculpté dans la façade. Cette rue fut pavée en 1531. »

A. Bertrand : « La largeur de cette rue variait de 3 mètres 50 à 5 mètres. Son ouverture uniforme à 12 mètres a été décidée le 19 février 1853 et réalisée en partie en 1855. »

H. Guermonprez : « D’après V. Derode son nom lui vient d’une enseigne Au Dragon Vert sculptée en pierre dans la façade de la maison qui fait l’angle de la rue des Augustins, et qui existe encore.

En 1554, H. & P. Déliot donnent une choque de maisons rue du Dragon pour y établir une école qu’ils dotèrent de 14325 florins. C’est l’École des Grisons qui se trouvait où est le n° 2 vers l’angle de la rue de Paris, la maison porte la date de 1605.

En 1719, on rebâtit la choque de maisons rue du Dragon ; l’une fut louée 162 h et le reste servait d’école et logement du chapelain. »
 Rue du Dragon, plan cadastral 1829 - BML



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Eau (cour à l’)5 (A. Bertrand) ou 7 (H. Guermonprez) rue des Étaques

Nommée par Chavatte en 1665 et 1669.
A. Bertrand : « Citée en 1677. Démolie en 1866. »

Il existait deux autres cours de ce nom, rue des Bouchers et place aux Oignons. Cette dernière existe encore en 2014.



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Édouard-Delesalle (rue)rue du Molinel – rue de la Vignette

M. Thiriez : « Il fut adjoint au maire de Lille. Directeur, fondateur du « Réveil du Nord » principal organe de presse du jeune Parti Socialiste à la fin du XIXe siècle.

Créée à travers l’ancienne salpétrière ; cet établissement fut installé en 1793 dans le couvent des Capucins qui existait depuis 1594. La première moitié de la rue, rue des Capucins, fut, à la Révolution, rue de la Liberté. La rue débouche sur la rue de la Vignette à l’emplacement du collège Irlandais ou des Hybernois (fondé en 1610, devenu prison en 1793) qui a donné son nom au canal des Hybernois qui existe encore en souterrain. Comme de nombreux canaux de la ville, il fut, en grande partie, couvert par l’initiative privée : les habitants, réalisant l’opération à leurs frais, obtenaient la jouissance.

Voie ouverte et dénommée en 1926. »


Angle des rues du Molinel, Édouard-Delesalle et Gustave-Delory, 16 mars 1961 - AML

Même lieu, 2014 - Photo H. Lépée

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Égalité (rue de l’) – voir rue des Augustins.



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Égypte (cour d’)40 rue de Tournai

A. Bertrand : « Citée en 1677. Elle a été incorporée en 1845 dans le débarcadère intérieur du chemin de fer du Nord. La plaque de cette cour existe encore contre la façade de la Gare. »
 Cour d'Égypte rue de Tournai, plan cadastral 1829 - BML



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Épinette (rue de l') : voir rue des Tanneurs.

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Épingle ou Épinglier (cour de l’)29 (A. Bertrand) ou 31 (H. Guermonprez) rue du Curée-Saint-Sauveur

A. Bertrand : « Citée en 1677. Supprimée en 1851 par son incorporation dans les maisons 31 rue du Curé-Saint-Sauveur et 26-28 rue du Croquet. »
Nommée cour de l'Espinnier par Chavatte en 1678.



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Épinglette (cour de l’)7 rue du Fénelet

A. Bertrand : « N’existe plus. »



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Espinnier (cour de l') : voir cour de l'Épingle.



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Étaques (rue des)rue de Paris – rue Saint-Sauveur

Rue des Étaques avant 1930 - AML

V. Derode : « Ou des Attaques. Suivant quelques personnes, ce dernier nom viendrait à ce que c’était toujours dans cette rue que la peste commençait à servir et à attaquer la ville ; suivant d’autres, étaque, qui signifie poteau, barrière, aurait servi à indiquer les barres qu’on mettait devant les maisons des pestiférés. Toujours est-il que cette rue, encore renommée pour son insalubrité, doit son nom aux invasions d’un fléau analogue au choléra. C’était autrefois la rue Saint-Denis. »

A. Bertrand : « Autrefois rue Saint-Denis dite des Estacques. »

H. Guermonprez : « Au plan de 1243, elle est nommée rue Saint-Denis.

Au plan de 1604 rue Saint-Denis-des-Étaques à cause du fief des Étaques. Étaque en patois de Lille signifie un poteau ou une grosse pièce de bois. On dit arriver à l’étaque, et aussi l’étaque d’un moulin.

Cette rue est étroite et très populeuse. On prétend qu‘en temps d’épidémie, des barrières en défendaient l’accès et la sortie, et que son nom viendrait de là.

Au n° 20 : Notre-Dame Auxiliatrice

N° 7 : cour à l’Eau

N° 16 : cour Neuve

cour Sauvage

cour  des Faces

cour Notre-Dame

cour Saint-Denis

cour l’Apôtre

N° 28 : cour Muhaut. »

Voir aussi rue Alexandre-Desrousseaux.

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Étoile (cour de)rue d’Antoing



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Façade du Rempartcour de la rue des Coquelets – pont des Hybernois

A. Bertrand : « voir rue Jeanne-Maillotte. »



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Façade du Rempartporte Notre-Dame – Marché-aux-Chevaux 

A. Bertrand : « voir rue Jeanne-Maillotte. »



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Faces ou Faches (cour des)auparavant rue des Étaques (H. Guermonprez)

A. Bertrand : « Incorporée en 1838 dans la rue Wicar. »

Voir aussi rue Alexandre-Desrousseaux.



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Faiez (cour du) 
Citée par Chavatte en 1668.



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Faye (cour) - rue Wicar
Existe encore en 1921.



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Fien-d’Antoing (rue du) : voir rue d’Antoing.



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Fien-d’Antoing (place du) rue Saint-Genois

A. Bertrand : « En 1650, cette place mesurait encore 16 mètres de longueur sur la rue Saint-Genois, avec 9 mètres de profondeur et 6 mètres de largeur. Le 25 mai 1619, il avait été accordé en arrentement perpétuel à Jean Ricourt, bourgeois et teinturier, de Lille, huit pieds en largeur et 33 pieds en longueur de ce terrain, pour faire une sortie dans la rue du Fien-d’Antoing à une maison lui appartenant rue Saint-Genois. »



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Fins (rue de) : voir rue de Paris.



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Fives (rue de)rue Saint-Sauveur - remparts

Englobée dans la rue Gustave-Delory en 1926.

V. Derode : « Du nom de Fives, village auquel elle conduisait. Une porte à l’extrémité de cette rue, bâtie en 1536, fut supprimée en 1673 et transférée au lieu où est aujourd’hui la porte de Tournai. Ce n’est qu’en 1684 que les ingénieurs français, ayant nivelé et abaissé le sol de cette rue, y firent des aqueducs pour déverser les eaux pluviales dans le Becquerel. En 1787 on y tenait le marché aux friperies. Dans la rue de Fives on voit, au n° 61, la dernière maison de bois qui subsiste actuellement en ville. »


 Rue de Fives, maison de bois - BML, réf. lef0013pag037pho037

A. Bertrand : « Citée dès le XIVe siècle. Ainsi nommée du village auquel elle conduisait. On voit encore à l’extrémité de cette rue, dans la fortification, l’ancienne porte de Fives qui a été remplacée en 1674 par la porte actuelle. »














,
 Rue Delory, ex-rue de Fives, du n° 114 à la fin, avril 1962 - AML

 H. Guermonprez : « Elle figure au plan de 1243.

En 1465, il est fait mention de la porte de Fives.

1554 incendie à la tour de la porte de Fives où on faisait de la poudre. 80 personnes tuées et plus de mille blessés.

1762. La porte de Fives est transférée du bout de la rue de Fives, à celui de la rue de l’Abbiette, endroit où elle se trouve encore actuellement.

Sur le rempart qui termine la rue, se trouvait le dernier des moulins à vent qui garnissaient les remparts ; celui-ci dit moulin Duhamel est resté debout jusqu’en 186.

Au n° 40 J. Massieu ouvrit en 1834 une institution de sourds-muets (précédemment rue Comtesse). Elle y resta jusqu’en 1839. Depuis on y installa une école de fille tenue par des religieuses.

Au n° 5, poste de la Housse ou de Louche devant lequel se tenait un marché. 
Au n° 37 – 1734 bœufs en relief

N° 103 : cour Malines

N° 93 : cour L… »

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Flameng ou du Grand-Flamend (cour)rue des Malades

Citée en 1668 par Chavatte.
A. Bertrand : « Citée en 1677. Elle se trouvait près du rempart et de l’hôpital Saint-Louis (caserne de Paris). »



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Fondrie (cour de la)rue de Fives

A. Bertrand : « Citée en 1677. »



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Four-en-Pévèle (rue du) : voir rue du Prez.



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Frédéric-Mottez (rue)rue Saint-Sauveur – boulevard Louis XIV

M. Thiriez : « Ouverte sur l’emplacement de l’ancienne porte Saint-Sauveur construite en 1304, murée en 1595 et détruite en 1674, et de la prolongation hors les murs de la rue Saint-Sauveur. Elle porte, depuis sa création en 1910, le nom d’un ancien directeur de l’École Primaire Supérieure qui fut conseiller municipal. »



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Frénelet (rue du) - rue de Fives – rue de Tournai

Voir rue Paul-Duez.

 Ancienne rue du Frénelet en démolition, 24 juillet 1964 - AML

A. Bertrand : « Longe le rempart entre la porte de Tournai et la rue de Fives. Ainsi nommée d’un petit frêne qui s’y trouvait. »

H. Guermonprez : « C’est une ruelle mal habitée, longeant le rempart entre la porte de Tournay et la rue de Fives.

Son nom vint certainement d’un petit frêne qui végétait en cet endroit. Elle n’a que des numéros impairs. »
 Rue du Frénelet, plan cadastral 1829 - BML

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Gaillar (cour) : voir cour des Hongres.



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Gare (place de la) rue Faidherbe – rue de Tournai

 Place de la gare avant 1914, carte postale - Collection particulière

A. Bertrand : « Située en avant de la gare intérieure du chemin de fer du Nord. Déclarée d’utilité publique le 28 juillet 1866. Ouverte en 1867 sur l’emplacement du couvent et de l’ancienne église des Bons-Fils. Cette maison, sise rue de Tournai 9 et 11, était destinée au traitement des aliénés. Elle avait été fondée en 1664 par la congrégation des Frères du Tiers ordre de Saint-François dite « des Bons Fils ou Bons Fieux ». Pendant la Révolution la maison des Bons-Fils servit de prison aux émigrés et aux suspects. L’église des Bons-Fils fut mise à la disposition des protestants réformés pour la célébration de leur culte par un arrêté du 1er Consul, en date du 2 nivôse an XII. Elle a conservé cette destination jusqu’en 1870, époque à laquelle elle a été démolie pour l’ouverture de la rue de la Gare.

La place de la Gare a été dénommée le 31 octobre 1872. Son percement a aussi fait disparaître la rue Sainte-Marie-Magdeleine et une partie de celles du Priez, de Tournai et des Buises. »

Égise protestante rue de Tournai (place de la Gare) - BML, réf. AlbE01_11

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Gentil-Muiron (place)avenue du Président-J.F.-Kennedy – rue Ovigneur

A. Bertrand : « Indiquée sous le n° 9 au plan homologué le 24 avril 1860. »

H. Guermonprez : « Cette place à laquelle aboutissent les rues Malpart, du Bois-Saint-Sauveur, Saint-Michel, de Valmy, Lydéric et Ovigneur, fut ouverte en 1868 sur une partie du jardin de l’hôpital Gantois, et du rempart.

Dénommée le 19 octobre 1868 en l’honneur de Nicolas-Joseph Gentil-Muiron né en 1748 et mort à Lille le 10 mai 1828. Il fut autrefois Maire de Lille dans des circonstances difficiles en 1800 et 1825. Une halle a été construite sur cette place en 187.. »

 Carte postale, Les Halles place Gentil-Muiron - Collection particulière

M. Thiriez : « (1748-1828). Nicolas Gentil-Muiron, négociant en huiles, fut Maire de Lille de 1800 à 1803 et en 1815, du 8 mai au 12 juillet. En 1802, pour sauver de la famine la ville dont les caisses étaient vides, il acheta de ses propres deniers 4.000 quintaux de blé. En reconnaissance, il reçut en 1803 l’une des trois médailles d’or qui avaient été frappées à l’occasion de la venue du Premier Consul.

Ouverte en 1868, après démolition de l’enceinte, sur une partie du jardin de l’hospice Gantois. Elle fit disparaître la plus grande partie de la rue la plus mal famée de Lille, la rue Saint-Michel qui avait été ouverte sur une partie du Petit Arsenal Saint-Michel. Elle menait de la rue de la Vignette à la rue du Rouge-Debout qui tenait son nom du fait qu’à son extrémité on voyait le Rouge Moulin. »

Place Gentil-Muiron, angle rue Malpart - Collection particulière

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Gha (cour)32 (H. Guermonprez) ou 40 (A. Bertrand) rue Saint-Sauveur

A. Bertrand : « Citée en 1695. »

Devenue la rue Desrousseaux avec entrées rues Saint-Sauveur et des Robleds ?



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Godefroy (rue)rue des Étaques – square du Réduit

A. Bertrand : « Formée des anciennes cours Neuve et des Jardins, qui ont été transformées en une rue de 6 mètres de largeur en 1876. Dénommée le 21 novembre de la même année.

Godefroy, Théodore-Lucien-Joseph, Docteur en médecine, né le 17 novembre 1807 à Lille, où il est décédé le 23 septembre 1869. Membre de l’association centrale de médecine et du Conseil général du Nord. Conseiller municipal de 1843 à 1852 et de 1865 jusqu’à sa mort.

M. Godefroy a puissamment contribué à l’assainissement du quartier Saint-Sauveur. Sur sa proposition, le Conseil Municipal alloua, le 11 décembre 1866, une première somme de 250.000 fr. pour commencer la démolition des maisons les plus insalubres, et faciliter ainsi la circulation de l’air et de la lumière dans les ruelles, courettes et impasses de ce quartier. »



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Gosier (cour du)15 (H. Guermonprez) ou 17 (A. Bertrand) rue Mahieu

A. Bertrand : « Citée en 1695. »



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Grand-Flamand (cour du) : voir cour Flameng.



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Grande-Fosse (rue de la) : voir rues du Bourdeau et Charles-Saint-Venant.



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Gros-Jean (cour)

A. Bertrand : « Achetée par les Pères Augustins pour la construction de leur maison (voir rue des Augustins). »



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Gustave-Delory (rue)rue Édouard-Delesalle – rue Paul-Duez

 Rue Gustave-Delory, portion ex-rue de Fives, du 145-147 à la fin, octobre 1961 - AML

M. Thiriez : « (1857-1925). Lillois, maire de 1896 à 1904 et de 1919 à 1925. C’est la réunion, en 1926, sous une dénomination de trois anciennes rues :

o   rue Saint-Nicaise jusqu’à la rue de Paris – du nom d’un hôpital fondé au XIIIe siècle par Héda Destailleurs – en 1793, rue Viala.

o   rue du Ban-de-Wedde (et non Ban-de-Weppe comme l’indiquait, par erreur, la plaque officielle vers 1850). Ce nom signifie marché de la wedde, une plante tinctorale très répandue dans notre région au Moyen-Âge. En 1793, rue Barra.

o   rue de Fives de la rue Saint-Sauveur vers les remparts. Citée dès le XIVe siècle. Certains auteurs pensent qu’elle est la dernière portion de l’une des voies romaines qui convergeaient au village de Fins dont le nom, déformé, serait devenu Fives. Ce village aurait été l’extrême poste avancé des Romains, sur la frontière, comportant un fortin à l’emplacement duquel on vit, plus tard, le fort des Reigneaux. Au fur et à mesure que la ville grandissait, il fut déplacé pour rester hors les murs (comme Saint-André). À son extrémité, vers la rue de Tournai, existèrent la rue Mahieu, ouverte en 1578 par un bourgois nommé Mahieu-Mahieu et aboutissant en face de la rue du Bombardement, la rue de Boufflers qui fut rue des Canonniers en 1793. »



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Guerre (rue de la) : voir rue de Tournai.



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Hamerie ou Halmerie (rue de la) : voir rue de Tournai.



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Heaume (cour du)

H. Guermonprez : « J’ai vu une quittance des Dames de la neuve Abbiette, datée de 1744, pour la rente d’une maison située en la cour du Heaume.

N’y a-t-il pas coïncidence avec le nom de rue de la Hamerie qui prit le nom de rue de l’Abbiette ? »



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Hongres (cour des) 

Dans Chavatte, elle est située « vers la place du Réduit près de la rue des Sahuteaux ».
Renommée ensuite cour Gaillar.



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Houche (place de l’) : voir place de la Housse.



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Housse (place de la)

V. Derode : « Place que le peuple désigne ordinairement par Louche. C’était en 1463 le marché aux porcs. »

H. Guermonporez : « Ou de l’Houche, puis de Louche.

C’est le carrefour des rues Saint-Sauveur, de Fives, de Ban-de-Wedde et des Augustins.

C’est mal à propos que le peuple lui donne le nom de place, car il n’y a pas de maisons de ce lieu qui ne soit ou de la rue de Ban-de-Wedde ou de la rue de Fives.

En 1463, il fut décidé que le marché aux Pourcheaux se tiendrait au (nouveau ?) marché près de la brasserie de la Houche chaque fois que le prince viendra à Lille.

Depuis lors, il y a toujours eu quelque marché en ce lieu qui est un centre très populeux.

Rue Delory n° 67 ancien poste de police de La Housse, octobre 1961 - AML

Un corps de garde connu sous le nom de poste de la Housse est au n° 3 de la rue de Fives. Au n° 1 est l’estaminet de la Housse. »

M. Thiriez : « À l’angle formé avec les rues Saint-Sauveur et Gustave-Delory, fut installé en 1463 le « marché aux pourcheaux » sur ce qui devint la place du Neuf-Marché puis place de l’Houche du nom d’une brasserie et, par déformation, place de la Housse et place de Louche. On y trouvait, en 1787, un marché aux friperies. »

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Hybernois (cour des)57 rue de la Vignette

A. Bertrand : « Voir rue de la Vignette. »



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Hybernois (rue des) : voir rue de la Vignette.



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Imprenable (cour) : voir cour de Castille.



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Jacquart (place)rue Jeanne-Maillotte – rue Ovigneur

A. Bertrand : « Place à laquelle aboutissent les rues de la Vignette, du Plat, du Prez, Jeanne-Maillotte, Jean-Baptiste-Monnoyer et Ovigneur.

Indiquée sous le n° 10 au plan homologué le 24 avril 1860. Déclarée d’utilité publique par décret du 2 juillet 1864. Ouverte en 1868 sur l’emplacement de l’ancien rempart. Dénommée le 19 décembre 1868.

Jacquart, Joseph-Marie, né à Lyon, le 7 juillet 1752 ; mort à Oullins, près de cette ville, le 7 août 1834. Célèbre inventeur de la machine à tisser qui porte son nom. »

 Place Jacquart. À gauche, l'ancienne brasserie Vandame, à l'angle de la future avenue Kennedy - AML

M. Thiriez : « (1752-1834). Inventeur d’une machine à tisser.

Son ouverture, en 1868, en partie sur l’emplacement des remparts, fit disparaître la rue des Sept-Honaines (chenilles) qui prolongeait la rue de la Vignette vers la rue du Moulin-Delvallée. Ce même nom avait été donné en 1867 à un nouvelle voie (rue Malus). Il avait été aussi le surnom donné à la cloche qui sonnait le soir pour annoncer la fermeture des estaminets, à cause du commissaire de Police nommé sous le Consulat et bien connu pour sa sévérité envers les cabaretiers lillois. »



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Jacquart (cour)rue des Étaques

A. Bertrand : « Citée en 1677. »



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Jardins (cour ou allée des)23 square du Réduit

Voir rue Godefroy.



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Jardins (cour des) - rue des Sahuteaux

Citée par Chavatte en 1666 ; sûrement la même cour que précédemment.


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Jeanne-Hachette (rue)?



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Jeanne-Maillotte (rue)place Richebé – place Jacquart

A. Bertrand : « Prévue sous le n° 20 au plan d’agrandissement de 1860. Déclarée d’intérêt publique par décret du 2 juillet 1864. »


 Angle rues du Molinel et Jeanne-Maillotte, juin 1960 - AML

H. Guermonprez : « Ouverte en 1865 sur l’emplacement des anciennes rues : des Sept-Honaines (chenilles) et du Moulin-Delvallée qui longeaient le rempart et qui sont citées en 1695 sous la désignation façade du Rempart.

Dénommée le 11 octobre 1867 en souvenir de Jeanne Maillotte hôtesse du cabaret du Jardin de l’Arc situé faubourg de Courtrai (où est la place aux Bleuets) qui avec ses archers, repoussa les Hurlus le 25 juillet 1582. »


Angle rues du Molinel et Jeanne-Maillotte, 2014 - Photo H. Lépée

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Jeannette-à-Vaches (cour ou rue)76 rue Saint-Sauveur

A. Bertrand : « Citée en 1615. Les maisons 10, 12, 14, 16 de cette cour ont été démolies en 1840 et réunies à la maison n° 13 de la cour Thouret.

Les maisons n° 17, 19, 21, 23, 25, 27, 29, 31, 33, 37 et 39, ont été incorporées à la rue Wicar en 1839. »

Voir avenue du Président-J.F.-Kennedy.


Cour Jeannette-à-Vaches et toutes les courées entre les rue de Paris et Saint-Sauveur - Plan cadastral 1829 - BML

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Joyeuse (cour) 29 rue de Malpart



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Juifferie (rue de la) : voir rue des Augustins.



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Jurie (rue de la) : voir rue des Augustins.



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Lalo (rue)rue Saint-Sauveur – rue Jeannette-à-Vaches



Vieilles maisons rue Lalo, octobre 1961 - AML


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Lautain (cour) : voir cour ou rue Lottin.



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Le Pendeur (rue) : voir rue Saint-Genois.



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Lépreux (rue des) : voir rue de Paris        .



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Le Roi (cour)rue de l’Abbiette

A. Bertrand : « Citée en 1695. Appelée cour Terrasse en 1793. »



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Liberté (rue de la) : voir rue des Capucins.



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Lobel (rue de) : voir rue du Vieux-Marché-aux-Moutons.



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Lotard-Delerive (rue)

Rue de la paroisse Saint-Sauveur qu’on retrouve dans un texte de 1420 (M. Thiriez).



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Lottin (cour)

A. Bertrand : « Citée en 1677 sous le nom de Lautain et en 1695 sous celui de Lottin. Supprimée en 1838 par l’ouverture de la rue Lottin et de la rue Wicar (voir rue Lottin). »



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Lottin (rue)rue de Paris – rue Saint-Sauveur

A. Bertrand : « Ouverte en 1838 en vertu d’un décret d’utilité publique du 3 février 1836, sur l’emplacement des cours Saint-Jean et Lottin. Un arrêté municipal du 17 mai 1839 lui attribua le nom de cette dernière cour. La rue Lottin a été prolongée de la ruelle Saint-Jean à la rue de Paris en 1862. »


H. Guermonprez : « C’est l’ancienne courette, citée en 1677 sous le nom de cour Lautain. Elle est devenue une rue en 1839 par les percements faits par la Ville pour assainir le quartier Saint-Sauveur.

En 1862, elle a été prolongée de la cour Saint-Jean et s’est trouvée dès lors un débouché rue de Paris.

Actuellement il y a une école de garçons au n° 14. »

Voir avenue du Président-J.F.-Kennedy.




Rue Lottin en 1960 (au fond, l'Hospice Gantois) - AML

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Louche (place de) : voir place de la Housse.



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Louis-Nicquet (rue)rue Saint-Genois – rue Sainte-Anne

Incluse dans la ville depuis le XIIe siècle, elle a porté les noms de rue d’Antoing, du nom d’un fief (d’une propriété) qui s’y trouvait, puis de rue du Fien-d’Antoing, à cause d’un dépôt d’ordures qui y avait été créé. Pavée en 1531.

En 1897, elle reçut le nom de celui qui, en 1792, commandait avec Ovigneur, les canonniers lillois.

D’après L. Lefebvre, en 1608, elle était appelée rue du Vieux-Lombard, sans doute à cause d’un vieux prêteur qui y habitait.



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Lydéric (rue)porte de Paris – place Jacquart

A. Bertrand : « Prévue sous le n° 17 bis au plan d’agrandissement de 1860. Déclarée d’utilité publique par décret du 2 juillet 1864. Ouverte en 1865 sur l’ancien rempart, derrière la caserne de Paris. Dénommée le 11 octobre 1867. »



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Machon (cour)rue des Étaques



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Mahieu (rue) rue de Fives – rue de Tournai

A. Bertrand : « Ouverte en 1578 sur la paroisse Saint-Maurice. Ce n’était avant qu’une place appartenant à un bourgeois nommé Mahieu-Mahieu. »

H. Guermonprez : « Elle figure au plan de 1604.

Au n° 15 est la cour du Gosier

N° 27 : Maria Joseph

N° 22  : Notre-Dame de Bon Secours 1840. »

Entrée de la rue Mahieu par la rue Gustave-Delory, 24 juillet 1964 - AML




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Maître-Charles (cour)23 rue du Curé-Saint-Sauveur

A. Bertrand : « Cette cour a été incorporée en 1878 à l’asile des Vieillards, fondé en 1852 par les Petites Sœurs des Pauvres, rue Saint-Sauveur, n° 59. »

 Cour Maître-Charles rue du Curé-Saint-Sauveur, plan cadastral 1829 - BML



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Malades (rue des) : voir rue de Paris.



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Malines (cour)103 rue de Fives

Cour Malines, rue de Fives - Fred Laporte, Voyage autour de Lille, Imp. Ouvrière de la Lys, Armentières, 1932

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Mallepart (rue de) : voir rue Malpart.



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Malpart (rue de ou rue)rue de Paris – rue Saint-Michel

V. Derode : « Elle fait face à la rue des Étaques et conduit de la rue de Paris à la caserne. On pourrait traduire son nom par de mauvaise part. »

H. Guermonprez : « Citée dès le XVe siècle. Au plan de 1604, elle est nommée rue de Malepart. Doit son nom au fief de Mallepart qui fut acheté par la Ville en 161-. Elle fait communiquer la rue de Paris à la rue Saint-Michel.

Au n° 29 est la cour Joyeuse

N° 1 : 1720

N° 8 : Notre-Dame de Consolation

N° 12 : idem. »

M. Thiriez : « Elle existe depuis le XIIIe siècle. Elle a toujours porté le nom, plus ou moins déformé de ce fief (Malpaert ou Mallepart), sur lequel elle fut ouverte et qui fut acheté par la Ville en 1610. »



Rue de Paris, du coin de la rue Malpart ; les anciennes cour du Soleil et rue des Robleds, 19 avril 1962 - AML


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Marché aux Moutons : voir rue du Vieux-Marché-aux-Moutons.



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Molinel (rue du)rue de Paris – rue du Vieux-Marché-aux-Chevaux, avant 1914, et rue de Tournai – place Richebé depuis lors

V. Derode : « Ainsi nommée d’un moulin qui se trouvait sur le rempart à l’extrémité de cette rue. Elle ne s’étendait d’abord que jusqu’au Pont-Bruyant qui nous révèle l’emplacement de l’ancienne porte du Molinel. Le canal des Hybernois nous montre la direction des remparts de la ville à cette époque. La ruelle des Clarisses menait de cette rue à la rue des Malades. »

A. Bertrand : « Du Petit Moulin qui était établi sur la porte de ce nom, situé à hauteur de la rue de l’A.B.C., vers le n° 63, où se trouvait le corps de garde dit « du Pont-Bruyant » dont la remise a été faite à la Ville le 13 octobre 1854. La porte Notre-Dame a été substituée à celle du Molinel, lors de l’agrandissement de 1603. »

H. Guermonprez : « Ce nom paraît provenir de la famille Leclément du Molinel qui avait des propriétés à Lille.

1584, établissement de l’école dominicale sur le boulevard de la porte du Molinel.

Son nom peut lui venir aussi du petit moulin qui était établi sur la porte du Molinel, laquelle était située vers le n° 63 actuel, où se trouvait le corps de garde dit du Pont Bruyant, dont la remise a été faite à la Ville le 13 octobre 1854.

1603. La porte du Molinel fut supprimée par la construction de nouveau remparts et remplacée par la porte Notre-Dame.

1608. Le bout de la rue vers le rempart est assigné au marché aux bêtes, transféré de la rue de l’Abbiette ; il y resta jusqu’en 1670.

   Rue du Molinel - BML, réf. po109_17
 
N° 9 : 1601
N° 11 : 1737

N° 13 : 1728

N° 13 bis : Au Cigne

N° 55 : 1785

N° 79 : 1628

Idem : 1728 – ange

N° 87 : 1735

N° 4 : 1660

N° 8-10 : 1694

N° 12 : 1644 Notre-Dame de Délivrance

N° 14 : cour Neuve

N° 34 : 1707

N° 40 : 1725. »

M. Thiriez : « Il semble que la partie qui commence rue de Paris et s’étend vers l’ouest, ait été habitée depuis au moins 1.000 ans. Elle faisait partie de Fins et non de Lille.

Incluse dans l’enceinte du XIIIe siècle, elle se terminait à la hauteur de la Riviérette par la porte du Molinel sur l’origine du nom de laquelle on trouve trois théories différentes : le nom d’un fief proche, celui d’une rivière où le petit moulin qui surmontait la porte. Lors de l’agrandissement de 1603, sous le nom de rue du Vieux-Rempart ou rue du Vieux-Bollewerck, elle fut prolongée jusqu’à l’actuelle rue du Bleu-Mouton où elle débouchait sur le marché aux bêtes. Elle s’allongea encore quand, au XVIIe siècle, après l’occupation française, les dimensions du marché furent réduites par de nouvelles constructions.

De l’autre côté de cette place, dans le prolongement, se trouvait la rue des Coquelets, ainsi appelée de la cense des Coquelets qui y existait et dont une tour existait encore en 1880.

Depuis le XIIe siècle, existait une voie qui partait de l’actuelle rue de Tournai jusqu’à l’actuelle rue des Augustins. On sait qu’elle porta le nom de rue de l’Aubiel et rue de Lobel, puis devint le Marché-aux-Moutons. À mi-hauteur en partant vers le sud, jusqu’à l’actuelle rue Charles-Saint-Venant, la rue du Pourchelet qui tirait son nom, vraisemblablement de l’enseigne d’un cabaret devant lequel se tenait le marché aux porcs (Derode pense que cette appellation rappelait les pillards du XIIIe siècle qui ravageaient la châtellenie, profitant du fait que la majorité des chefs, des magistrats et des défenseurs étaient partis aux croisades). La liaison avec la rue de Paris se faisait par une toute petite rue, la rue du Dragon, déjà citée en 1354. Elle devait son nom à l’enseigne d’un cabaret, au Dragon Vert, qui fut racheté par la Ville en 1453.

C’est en 1924 que, profitant des importantes destructions dues aux bombardements d’octobre 1914, le Conseil municipal décidé de créer une large et unique voie en réunissant sous le nom de rue du Molinel, depuis la rue de Tournai jusqu’à la place Richebé, faisant disparaître les rues du Vieux-Marché-aux-Moutons, du Dragon et des Coquelets. »


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Moulin-Delvallée (rue du)place de Béthune – rue des Sept-Honaines

H. Guermonprez : « Ainsi nommée du moulin dit de la Vallée qui existait en ce lieu dès le XVIe siècle. Elle fut enclavée dans la ville par l’agrandissement de 1603, n’avait qu’un rang de maisons faisant face au rempart.

Elle joignait la place de Béthune à la rue des Sept-Honaines.

Dans le remaniement de ce quartier en 1865, elle est devenue la rue Jeanne Maillotte, reliant la place Richebé à la place Jacquart. »



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Moulins-de-Garance (rue des)rue de Fives – rue du Croquet

H. Guermonprez : « Citée en 1755 comme cour des Moulins de Garance, ce qui indique le voisinage de moulins pulvérisant des racines de garance. La culture de cette plante tinctorale était répandue dans la châtellenie de Lille, renommée pour ce produit.

Elle relie par un coude la rue de Fives à la rue du Croquet. Au n° 11 est l’amphithéâtre de l’école de Médecine de l’État. »
 Rue des Moulins-de-Garance vers la rue Delory, décembre 1961 - AML

M. Thiriez : « Créée à la fin du XVIIe siècle, tout près de l’enceinte que Vauban avait fait renforcée. Citée en 1756 comme cour, elle fut ainsi nommée à cause des moulins qui s’y trouvaient et qui étaient spécialisés dans la pulvérisation des racines de garance ; la poudre ainsi obtenue était utilisée pour les teintures. Cette plante ne pousse que dans les régions chaudes, de nos jours en Provence. Cela prouve que, depuis quelques siècles, notre climat s’est sérieusement rafraîchi ! »

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Mousson (cour) 20 rue du Plat



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Muhaut (cour)28 rue des Étaques

A. Bertrand : « Cette cour a été élargie à son entrée, par la démolition en 1876 des maisons n° 1, 2 et 3. »

Voir rue du Réduit.



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Muy (rue de) : voir rue du Bombardement.



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Muyssart (cour) – 297 rue de Paris

A. Bertrand : « Ancienne cour du Vert-Debout dont l’origine remonte au XVIIe siècle. Sa dénomination a été changée le 9 mars 1858 par le Bureau de Bienfaisance à cause de la donation fait à cet établissement charitable par M. Charles de Muyssart. »



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Neuf-Marché (place du) : voir place de la Housse.



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Neuve (cour)18 rue des Étaques

A. Bertrand : « Voir rue Godefroy. »



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Neuve (cour)14 rue du Molinel

A. Bertrand : « Construite en 1834 par M. Delemer-Chombart. Appelée cour Neuve pour la distinguer de la cour des Pauvres-Claires dont elle est la continuation. »



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Neuve (cour) 16 rue des Étaques



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Neuve (rue) : voir rue du Bombardement.

Ne pas confondre avec la rue Neuve qui mène de la rue des Tanneurs à la Grand’Place.



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Noiret (cour)277 rue de Paris

A. Bertrand : « Citée en 1677. »

Voir rue Théophile-Semet.



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Notre-Dame (cour)rue de la Vignette

A. Bertrand : « Citée en 1677. »



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Notre-Dame (cour)58 rue des Étaques

Il existait encore deux autres cours de ce nom, rues des Bouchers et Sainte-Catherine.



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Ovigneur (rue)place Jacquart – place Gentil-Muiron

A. Bertrand : « Indiquée sous le n° 101 au plan homologué le 24 avril 1860. Déclarée d’utilité publique le 2 juillet 1864. Ouverte en 1865. Dénommée le 11 octobre 1867 »



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Palo (cour du)rue de Fives

A. Bertrand : « Citée en 1695. »



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Paris (rue de)place du Théâtre – boulevard Papin

V. Derode : « Une des plus longues et des plus commerçantes de la ville. D’abord on l’appelait rue de la Cordwannerie. Le cordwan était une sorte de cuir que l’on travaillait à Cordoue ; de même que nous nommons maroquin le cuir façon de Maroc. Les artisans qui employaient le cordouan étaient les cordwanniers, d’où est venu cordonniers ; c’était donc la rue des Cordonniers. Lorsque le Magistrat eut fait construire dans le faubourg une maison pour les lépreux, la rue prit le nom de rue des Malades, qu’elle conserva jusqu’à la Révolution ; elle devint alors la rue de Paris, On y voyait autrefois plusieurs hospices ou maisons religieuses. L’Hospice Gantois, fonfé en 1466, par Delecambe, y subsiste encore. La chapelle de la Trinité, fondée en 1556, fut démolie en 1843. Plus loin était le couvent des Pauvres-Claires ; l’hôpital Saint-Nicolas, pour 32 lits ; l’hôpital Saint-Nicaise, pour 16 ; le refuge de l’Abbaye de Cysoing ; la maison des Jésuites, bâtie en 1590, dont l’église fut inaugurée en 1594.

Cette rue a bien changé d’aspect. Jusqu’en 1520 le pont de la porte fut un simple passage en bois ; ce fut alors seulement qu’il fut fait en pierre. La maison concédée aux canonniers bourgeois, par le roi d’Espagne, porte aujourd’hui le n° 246 ; on y voit incrustés dans la façade des boulets des divers sièges soutenus par la ville ; toutefois c’est par erreur qu’un de ces boulets porte la date de 1214 ; à cette époque, la poudre à canon n’était pas en usage en Europe. En 1687 il se trouvait dans cette rue un abreuvoir. En 1695 on y voyait un arsenal. C’est en 1682 que fut érigé le bel arc de triomphe en l’honneur de Louis XIV. À cette époque les maisons de la rue n’étaient pas alignées et formaient les saillies les plus irrégulières. En 1688 on travailla activement à les régulariser ; les propriétaires s’y opposèrent de toutes leurs forces, mais ils furent déboutés. En 1682 on élargit la rue du côté de la place du Théâtre et on lui donna la dimension qu’elle a conservés depuis. »


 Rue de Paris, 6 mars 1962 - AML

A. Bertrand : « Portait primitivement le nom de rue de Fins, de la place du Marché au pont de Fins – il n’est pas inutile de dire ici que le pont de Fins, situé rue de Paris doit son nom, non pas à Phinaert ainsi que l’on prétendu certains auteurs, mais à sa proximité du territoire de Fins, cité dans la charte de fondation de la collégiale de Saint-Pierre. De la Cordwannerie, parce que les ouvriers qui travaillaient le cuir de Cordoue (d’où cordonniers) y avaient élu domicile.

Des Lépreux et des Malades parce qu’elle conduisait à la maison des Lépreux (Maladrerie), située en dehors des portes, et qui était exclusivement réservée aux bourgeois de Lille. Cette maladrerie fut démolie en 1657.

De Paris, depuis la Révolution, parce qu’elle emprunte la route nationale n° 17, de Lille à Paris à Menin.

C’est dans la rue de Paris que se trouvait l’hôpital Saint-Louis, connu vulgairement sous le nom de Bicêtre et qui a été depuis incorporé à la caserne de Paris.

La maison portant le n° 246 rue de Paris servit de lieu de réunion aux Canonniers sédentaires de 1538 à 1792. »


 168, 170 et 170 bis rue de Paris, à l'angle de la rue de la Trinité - BML, réf. 44841_41

La façade du 170 rue de Paris a été démontée et remontée au 25 place Louise-de-Bettignies - photo H. Lépée

H. Guermonprez : « L’entrée de cette rue, vers la place du Marché, existait dès le onzième. Brun-Lavaine la fait figurer sur le plan de l’an 1.000 environ. C’était rue de la Cordouannerie (qui tire son nom des cuirs de Cordoue) dont on a fait le nom de cordonniers. Elle s’arrêtait à la rivière au pont de Fins qui fut construit en 1263 à la suite de l’agrandissement vers 1235 quand on réédifia tout ce qui avait été détruit en 1213 par Philippe Auguste.

Elle prit le nom de rue des Malades à cause d’une léproserie fondée par la Comtesse Jeanne en 1216, au faubourg qui fut appelé faubourg des Malades. Cette léproserie ou maladrerie fut démolie en 1657.

1682. Érection de la Porte de Paris à la gloire de Louis XIV par l’Architecte Volans.

1687. La procession passa par le marché aux Fleurs, parce qu ‘on […] l’entrée de la rue des Malades.

Au n° 108 est le passage des Pauvres Claires.

Le cloître des Pauvres Claires fut établi en 1434 sur un terrain alors connu sous le nom des Estimés de Dorelot, « là où se faisaient beaucoup de maux et de péchés ». Ces religieuses furent chassées en 1791. Elles étaient au nombre de 46.

L’hospice Gantois fondé en 1461 par Jean Delecambe dit Gantois pour vieilles femmes, dans la rue des Malades, porte actuellement le n° 224 et date de 1664. La maison de l’aumonier n° 226 et la date 1666.

Il y a un saint Jean Baptiste dans une niche, et Notre-Dame de Paix 1772. Au n° 246 était la maison des canonniers lillois de 1538 à 1792. On a incrusté de nombreux boulets et bombes dans la façade.

Au n° 248 était l’hôpital Saint-Louis dit : Bicêtre, qui fut construit en 1673 pour les militaires, qui devint maison de force ou Bicêtre en 1784, puis en 1808 maison de Santé, et enfin en 1849 servit à agrandir la Caserne de la porte de Paris. Au n° 191 était le refuge de l’Abbaye de Marchiennes ; la porte est datée de 1626.

Le refuge de l’Abbaye de Cysoing était où sont les n° 285-287 au coin de la rue du Réduit.

Ce local avait été cédé à l’Abbé de Cysoing par celui de Phalempin qui transféra son refuge où est le n° 212, coin de la rue de la Vignette.

La maison n° 26 a pour enseigne une grande figure de femme sculptée dans la pierre.

N° 71 : 1740

N° 107 : 1601

N° 119 bis : 1651

N° 131 : 1679

N° 137 : 1664

N° 177-179 : 1687

N° 191 : 1626

N° 219 : 1791

N° 209 : 1683b - niche

N° 44 : 1748

N° 46 : 1772

N° 56 : 1601

N° 88 : 1700

N° 90 : 1722

N° 112-114 : 1692

N° 120 : 1684

N° 150-152 : 1763

N° 170 : 1673

N° 190 : petite niche - 1607

N° 196 : grenier gothique

N° 252-254 : 1635

N° 262 : 1657

N° 264 : 1736

N° 266-268 : 1697

Le n° 121 : ancienne savonnerie a pour enseigne un cheval près d’un tonneau, taillée dans la pierre.

N° 173 : enseigne sculptée – un ancien poids

N° 185 : enseigne sculptée – un moulin et inscription : Au Moulin de l’Arbrisseau

N° 228-230-232 : 16 IHS 51 – IOP - les trois pignons offrent encore dans leur ensemble la date 1651 en fer.

N° 152 : cabaret de Saint-Nicaise au coin de la rue de ce nom. À l’angle, statuette du Saint décapité.

Au n° 223 : cour du Soleil

N° 263 : cour des Sots

N° 277 : cour Noiret

N° 297 : cour Muyssart autrefois du Vert-Debout

N° 180 : cour des Bourloires

N° 238 : cour du Vert Lion

Cour du Château

Le parvis Saint-Maurice a été créé en 1863 par la démolition de 14 maisons rue de Paris (n° 55 à 81) et de toute la rue du Noir Moreau. »

M. Thiriez : « Sa première partie est un tronçon du grand axe de circulation nord-sud qui, croisant la rivière, fut à l’origine de Lille. C’est au niveau de la rue des Ponts-de-Comines qu’il enjambait la Deûle ou, tout au moins, son bras principal, par le pont de Fins (sur lequel, dit-on, se déroula le fameux duel qui vit Lydéric prendre le dessus sur Phinaert). Il est intéressant de remarquer que, si on prolongeait cette partie, on arriverait à l’intersection des rue Saint-Sauveur et Gustave-Delory que d’aucuns considèrent comme d’anciennes voies romaines. Elle fut, au début, la rue de Fins qui menait du grand marché au village. Après l’agrandissement qui engloba les paroisses de Saint-Maurice et de Saint-Sauveur (fin XIIe siècle), elle fut appelée rue de la Cordwannerie parce que s’y étaient groupés les artisans qui travaillaient le cuir, notamment celui de Cordoue.

Sa prolongation reçut le nom de rue des Lépreux puis rue des Malades, jusqu’à la porte de même dénomination, parce qu’elle menait vers la maison des Lépreux (Maladrerie), créée au XIIIe siècle et réservée exclusivement à ceux qui étaient nés Bourgeois de Lille. Elle traversait un quartier très pauvre qui vit s’établir, au fil des siècles, de nombreuses institutions charitables et hospitalières : Hospice Gantois, hôpitaux Saint-Louis, Saint-Nicaise, La Trinité, couvent des Brigittines, collège des Jésuites en face de Saint-Maurice (fin XVIe siècle), etc.

La dénomination actuelle date de la Révolution. C’est l’une des rares qui aient subsistées parmi toutes celles qui avaient été choisies en 1793. »



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Paul-Duez (rue)rue de Tournai – rue G. Lefebvre

M. Thiriez : « (1888-1947). Doyen de la faculté de Droit. Recteur de l’Académie. Conseiller juridique de la Ville.

Elle longeait le rempart de la porte de Tournai à la rue de Fives. Au XVIIe siècle, elle répondait au nom de rue du Frénelet à cause d’un petit arbre. En 1925, elle fut appelée rue Enrico-Ferri, en mémoire d’un militant d’avant-garde, ardent abolitionniste. »



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Pauvres-Claires ou Sœurs-Grises (cour des)108 bis rue de Paris

A. Bertrand : « Du couvent fondé en 1451 par Marguerite d’Yorck, veuve de Charles le Téméraire, en un lieu nommé les Étuves du Dorelot. Ces religieuses suivaient d’abord la règle de Saint-François ; mais en 1490, une partie, celle qui porta depuis le nom de Pauvres Claires, embrassa la règle de Sainte-Claire, l’autre partie conserva le nom de Sœurs Grises, et alla habiter dans une portion du jardin du Seigneur de Roubaix, qui leur avait été donnée par Isabeau, sa fille. »

H. Guermonprez : « Elle s’ouvre rue de Paris 108 et communique à la rue du Molinel par la cour Neuve qui lui fait suite.

Le Couvent des Pauvres Claires fut fondé en 1451 par Marguerite d’Yorck veuve de Charles le Téméraire, en un lieu nommé les Étuves où Estuves du Dorelot ; au recensement de 1791, il s’y trouvait 46 religieuses qui furent bientôt expulsées.

Le Couvent fut vendu comme Domaine national en l’an V.

Depuis 187. on a ouvert une école et asile tenus par des religieuses sur une partie du terrain de l’ancien couvent. »



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Pendu (cour du)rue des Étaques

A. Bertrand : « Citée en 1677. »



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Pesez (cour)cour du Soleil – rue de Paris

A. Bertrand : « Construite en 1867 par M. Pesez, Charlemagne. »



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Petit-Vacher (cour du)68 rue des Étaques

A. Bertrand : « Cette cour a été incorporée en 1849 dans la filature de M. Vaniscotte, Constant-Jean-Baptiste. »



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Pierre-du-Rhin (cour)rue des Malades

A. Bertrand : « Citée au XVIIIe siècle rue des Malades. Cette cour n’est autre que la cour du Château ou du Chasteau. Elle prit ce dernier nom à la suite de son acquisition par Guillaume du Chasteau. »



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Pierre-Rouzé (cour) - rue des Étaques

A. Bertrand : « Citée en 1677. »



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Pierre-Réquillart (cour)58 rue du Plat

A. Bertrand : « Ainsi nommée de Pierre Réquillart, bienfaiteur des pauvres, en 1671, mort à Lille le 30 novembre 1678. »

H. Guermonprez : « Ex-cour Saint-Hubert. »



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Plat (rue du)rue du Molinel – rue de la Vignette

V. Derode : « Ainsi nommée d’un platz ou d’une mare qui se trouvait à l’extrémité. »

A. Bertrand : « Ainsi nommée du Plash ou « Étang du Molinel », sur lequel elle a été tracée après l’agrandissement de 1603. Avant l’agrandissement de 1860, la rue du Plat aboutissait au rempart et aux maisons de tolérance établies en grand nombre dans ce quartier.

La démolition du rempart en 1866 et le déplacement des maisons de tolérance en 1867 ont changé complètement la situation de cette rue. »

H. Guermonprez : « Elle figure au plan de 1604.

En 1789, il y avait rue du Plat une école communale de filles.

Au n° 20 : cour du Moulin

N° 32 : 1737

N° 40 : cour des Bons-Enfants

N° 58 : cour P. Requillart ex-cour Saint-Hubert »

Rue du Plat, après le bombardement d'octobre 1914 - BML, réf. B13-2_253b

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Pleine-Lune (cour de la) : voir cour Dassonville.



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Poids ou Pois (rue de)rue Saint-Sauveur – rue du Croquet

 Rue de Poids vers 1960 - Collection particulière

V. Derode : « Cette rue ne fut pavée qu’en 1513, deux tiers aux frais de la Ville, un tiers aux frais des riverains. »

A. Bertrand : « Rebâtie à la suite du bombardement de 1792. Elle est citée au XIVe siècle sous le nom de rue de Pois. »

H. Guermonprez : « Elle figure au plan de 1243.

Citée au XIVe siècle sous le nom de rue de Pois.

Elle a dû être à peu près toute rebâtie à la suite du bombardement de septembre 1792.

Au n° 9 était l’école des Frères de la Doctrine chrétienne. »
Voir avenue du Président-J.F.-Kennedy.



 Rue de Poids vers la rue Saint-Sauveur, octobre 1961 - AML
 Rue de Poids, plan cadastral 1829 - BML



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Pont de Fins : voir rue de Paris.



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Pourchelet (cour du)rue du Vieux-Marché-aux-Moutons – 43 rue du Bourdeau

A. Bertrand : « Anciennement nommée rue du Pourchelet, apparemment de l’enseigne du cabaret du Pourchelet qui en était voisin.

Cette cour a été incorporée en 1872 dans la propriété de M. Boutry-Van-Isselstein. »

H. Guermonprez : « Supprimée en 187.. »




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Pré (rue du) : voir rue du Prez.



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Président-J.F.-Kennedy (avenue du)place Gentil-Muiron – rue Paul-Duez

M. Thiriez : « Le quartier Saint-Sauveur fut populeux et misérable pendant des siècles. À plusieurs reprises, on tente de l’aménager, de l’aérer, profitant, par exemple, des destructions causées par le siège de 1792. Une telle opération fut, encore une fois, entreprise en 1960 et, dès 1961, une grande artère fut ouverte : l’avenue de la Rénovation. Elle reprenait plusieurs rues plus ou moins anciennes qu’elle fit disparaître :

o   une grande partie de la rue de la Vignette ;

o   rue des Robleds, élargie en 1760, citée au XVe siècle comme rue des Robelées ;

o   rue de Poids : citée au XIVe siècle comme rue de Pois, pavée en 1513, totalement détruite puis rebâtie en 1792.

En suivant un axe parallèle, un peu plus au sud :

o   rue du Bois-Saint-Sauveur ;

o   rue Lottin, ouverte en 1838 sur une cour du même nom ;

o   ruelle Jeannette-à-Vaches.

Perpendiculairement, entre ces deux axes :

o   rue Saint-Michel, le long de la place Gentil-Muiron ;

o   rue de Cysoing où, en 1852, on avait créé un établissement de bains et lavoirs publics ;

o   la place Wicar.

Elle fut dénommée en 1964 en mémoire de John-Fitzgerald Kennedy (1917-1963), président des Etats-Unis assassiné à Dallas. »



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Prez (rue du)rue du Molinel – place Jacquart

Dénommée rue du Barbier-Maes en 1883.

H. Guermonprez : « Cette rue appelée quelquefois aussi rue du Pré figure au plan de 1604. Cependant ce n’est que le 20 septembre 1614 que le Magistrat de Lille autorise l’hôpital Comtesse à ouvrir une rue sur le terrain restant d’une maison à usage de brasserie dite du Four en Pévèle. Cette rue devait avoir 30 pieds de large, trente maisons seulement dont six faisant front à la rue du Molinel au milieu desquelles devait se trouver l’entrée de ladite rue.

Au n° 8, au haut du pignon, est un moulin sculpté dans la pierre blanche. »



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Pucelles (rue des) : voir rues du Bourdeau et Charles-Saint-Venant.



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Puits (cour du)27 rue des Robleds

A. Bertrand : « Citée en 1677 sous le nom de cour du Puich.

D’après la tradition sa dénomination est attribuée à un puits qui se trouvait autrefois dans cette cour et qui a constamment fourni de l’eau à tout le quartier Saint-Sauveur pendant une année de grande sécheresse. »



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Quatre-Volants (cour des)74 rue de Tournai



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Rambaud-le-Noir (rue) : voir rue de la Vignette.



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Réduit (square ou place du)rue des Sahuteaux – rue Saint-Sauveur

V. Derode : « Elle n’existe que depuis la construction du fort Saint-Sauveur. Il fut un temps où on y voyait un grand nombre de poteaux auxquels étaient, chaque jour, accrochées les chaînes en fil de laine pour la fabrication des camelots qui avait particulièrement lieu en cet endroit. »

A. Bertrand : « Établie de 1864 à 1870 sur l’ancienne place du Réduit, qui elle-même avait été créée sur un pâté de vingt maisons démolies de la rue des Sahuteaux, en vertu d’un échange conclu le 6 avril 1548 entre le Magistrat et l’hôpital Saint-Sauveur. En 1676 vingt maisons furent encore démolies pour agrandir l’esplanade. Dénommée le 31 octobre 1872.

Antérieurement esplanade Saint-Louis, ou du Fort-Saint-Sauveur, déclassée en 1859. »

H. Guermonprez : « Cette place a beaucoup changé de nom ; au plan de 1450, c’est la rue du Réduit.




 Hôpital Saint-Sauveur - BML, réf 44572_12_a


En 1671, fut construit le Fort Saint-Sauveur dit aussi le Réduit ; il fut déclassé en 1859 mais les bâtiments avec Chapelle au centre, existent encore.

Cette place est quelquefois appelée Esplanade Saint-Louis ou du Fort Saint-Sauveur, puis encore Façade du Réduit.

En 1792, ce fut place de la Régénération.

En 1835, on y perce la rue Wicar qui supprime la cour à Clous.

1864-1870, comblement des fossés du fort et plantation du Square du Réduit qui depuis 1881 est nommé Square Ruault en mémoire du Général qui commandait Lille au siège de 1792.

Le n° 1 porte la date de 1670

N° 23 : cour des Jardins

N° 41-43-45 : 1721. »



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Réduit (rue du)rue de Rocroy – rue Saint-Sauveur

M. Thiriez : « Elle est située sur ce qui reste de la place du même nom créée en 1548, agrandie en 1676, et réduite à la largeur d’une rue par la construction de l’Hôtel de Ville (1924 à 1927). Elle fut, au fil des ans, esplanade Saint-Louis (fin XVIIe siècle), place de la Régénération sous la Révolution, esplanade du Fort Saint-Sauveur qui fut déclassé en 1859 et square du Réduit en 1872.

Dénommée en 1937.


 Hôtel de Ville en construction rue du Réduit, ca 1930 - AML

Elle était reliée à la rue des Étaques par une ancienne cour qui fut, en 1909, dénommée rue Muhaut. Il avait été jugé nécessaire de bâtir un fortin (qu’on appelait un réduit) pour améliorer la défense de ce secteur des remparts qui n’était pas protégé par l’inondation. Vauban fit considérablement renforcer cet ouvrage qui constituait le pôle sud du périmètre défensif, à l’opposé de la Citadelle qui couvrait le nord. Il avait vu juste en estimant que cela suffirait pour ce secteur et en prévoyant que la prochaine attaque serait portée du côté de la porte de La Madeleine (de Gand) et de la porte d’Eau, ce qui se produisit en 1708. »



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Régénération (place de ) : voir place du Réduit.



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Rénovation (avenue de la) : voir avenue du Président-J.F.-Kennedy.

Percement de l'avenue de la Rénovation depuis la rue des Robleds - AML

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Richebé (place)place de Béthune – boulevard de la Liberté

H. Guermonprez : « D’abord place Notre-Dame située devant la porte Notre-Dame qui avait remplacé en 1605 l’ancienne porte dite du Molinel.

La porte était datée extérieurement de 1605, et sur le garde-fou en fer le long des fossés de la place, on lisait : Je suis faite en la cité de Liège par la main de Dirick Goyens l’an 1607. Cette porte n’avait absolument rien de monumentale. C’est sur son emplacement qu’on établit la place n° 1 bis. Ce changement déclaré d’utilité publique en 1864 fut exécuté immédiatement. Cette place régularisée prit le nom de place Richebé en souvenir de M. Richebé, maire de Lille de 1852 à 1866.

Elle est située entre la place de Béthune et la place de la République, sans intermédiaire de rues, de sorte que ce sont trois places qui se touchent.

La porte de Béthune a été démolie en 1866. »

 Place Richebé avant 1914, carte postale - Collection particulière

M. Thiriez : « Ouverte en 1864, à la place de l’ancienne porte de Béthune, elle engloba la petite rue du Rossignol, voie mal famée qui longeait le rempart. Dénommée en 1866.

En 1877, fut établi, sur cette place, un marché aux oiseaux et aux pigeons.

Après la mort de Faidherbe, la Ville résolut de lui élever une statue et cela n’alla pas sans avatars. Tout d’abord, la commande fut passée à un sculpteur parisien, Mercié, et cela souleva une tempête de protestations et de pétitions qui restèrent sans résultat. Et puis, rien ne vint pendant deux ans ! La municipalité dut se fâcher. Enfin, en 1898, put avoir lieu l’inauguration du monument dont le bronze, encore brut de fonderie, fut très peu apprécié. »



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Riviérette (rue de la)rue des Tanneurs – rue du Molinel

M. Thiriez : « Elle date du début du XVIIe siècle. Elle porta, pendant environ 250 ans, le nom de rue de l’A.B.C. à cause de l’école qui avait été créée en 1584 dans les galeries supérieures de l’ancienne porte du Molinel à laquelle elle aboutissait. Elle reçut, en 1951, son appellation actuelle qui est aussi celle du canal des Hybernois sur ou près duquel elle avait été ouverte. »



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Robelées (rue des) : voir rue des Robleds.



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Robleds (rue des)rue de Paris – rue Saint-Sauveur

Voir avenue du Président-Kennedy.

V. Derode : « Cette rue, quoique très étroite, a été élargie en 1760. Auparavant c’était une sorte de sentier que suivait probablement un champ autrefois fertile d’où vient son nom (roids blés) qui signifie blés raides. »


 Place Wicar et rue des Robleds, ca 1960 - AML

A. Bertrand : « Élargie en 1760. Porte dans les titres du XVe sièce le nom de Robelees, ce qui ne permet pas d’admette d’étymologie donnée par Derode. »

H. Guermonprez : « Elle figure au plan de 1243.

Dans les titres du XVe siècle, on lui donne le nom de rue des Robelées. Ce n’était qu’une étroite ruelle qui fut élargie en 1760.

Vers 1838, on démolit sept maisons n° 34 à 46 pour faire la place Wicar.

Il y a dans cette rue la cour du Cerisier et la cour du Puits.

N° 1 : 1723 -  enseigne : Au Cœur Joyeux

N° 13 : 1727 Notre-Dame de Grâces

N° 27 : 1722

N° 28 : 1725. »

Voir avenue du Président-J.F.-Kennedy. 

209 rue de Paris (1682), angle de la rue des Robleds - Paul Parent, L'Architecure civile à Lille au XVIIe Siècle, Raoust, Lille, 1925

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Rocroy (rue de)place Simon-Vollans – square Ruault
                                 




Rue de Rocroy, octobre 1963 - AML


Même lieu, 2014 - Photo H. Lépée

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Roger-Salengro (rue ou place)rue de Paris – square Ruault

M. Thiriez : « Maire de Lille. Ministre de l’Intérieur du cabinet Blum en 1936, il disparut tragiquement le 18 novembre de la même année.

Dénommée en 1937, elle occupe l’emplacement de la cour du Vert-Debout et de la rue des Sahuteaux dont la création remontait au XIIIe siècle. »

Vue sur la place Salengro avant démolition, 1961-1962. Au fond, la rue de Paris - AML


 Immeubles rue de Paris, même emplacement que la photo précédente, 2014 - Photo H. Lépée
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Rossignol (rue du) place de Béthune – rue du Moulin-Delvallée

Incorporée dans la place Richebé en 1864.

V. Derode : « Rue assez mal famée qui se trouve à droite, en entrant, de la porte de Béthune et longe le rempart jusqu’à la rue des Coquelets. »

A. Bertrand : « Rue mal famée qui longeait le rempart. Elle a été incorporée en 1865 à la rue Jeanne-Maillotte avec les rues des Sept-Honaines et du Moulin-Delvallée. »


La rue du Rossignol menait de la place de Béthune à la rue du Moulin-Delvallée (rue Jeanne-Maillotte) - plan cadastral 1829 - BML

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Rouge-de-Bon (cour du)rue Malpart

A. Bertrand : « Citée en 1677. »



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Rouge-Debout (rue du)rue du Bois-Saint-Sauveur – place Gentil-Muiron

V. Derode : « Continuation de la rue du Bois-Saint-Sauveur jusqu’au rempart ; elle est réduite à un seul rang de quelques maisons. Ce nom lui vient peut-être de ce que le bout de la rue était un mur rouge. »

 Angle des rues du Rouge-Debout et Saint-Michel, 25 août 1960 - AML

A. Bertrand : « Ainsi appelée  probablement du moulin dit Rouge Moulin, qui était situé à proximité du moulin Delvallée sur le petit chemin de Lille à Seclin. Ce chemin, dont on a trouvé des vestiges lors de la démolition du rempart, traversait la place de la Salpetrière pour rejoindre le chemin des Postes. »



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Roy (cour du) – voir rue des Brigittines.
Cité en 1677 par Chavatte.



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Ruault (square)place Salengro – rue du Réduit


 Square Ruault. Au fond à droite, l'hôpital Saint-Sauveur ; derrière, la silhouette de l'église Saint-Sauveur - carte postale - Collection particulière

M. Thiriez : « C’est un reste du square du Réduit. Dénommé en 1881, il s’étendait de la rue Saint-Sauveur jusqu’à la courte rue des Sahuteaux qui le prolongeait vers la rue de Paris. Cette dénomination fut confirmée en 1937.

Le général Ruault commandait la place de Lille pendant le siège de 1792. »



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Sahuteaux (rue des)rue de Paris – square du Réduit

H. Guermonprez : « V. Derode pense que le Sureau étant appelé Sahut par le peuple de Lille, les Sahutaux pourraient bien être des petits sureaux.

En 1548, un pâté de vingt maisons rue des Sahuteaux fut démoli pour créer la place du Réduit, en vertu d’un échange entre le Magistrat et l’hôpital Saint-Sauveur.

En 1676, vingt maisons furent encore démolies pour agrandir l’esplanade du fort. »

Voir rue Roger-Salengro.


La rue des Sahuteaux menait de la porte de Paris à la place du Réduit - Plan cadastral 1829 - BML

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Saint-Denis (cour)rue des Étaques

A. Bertrand : « Citée en 1677. Disparue en 1838 par l’ouverture de la rue Wicar. »



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Saint-Denis (rue) dite des Estacques : voir rue des Étaques.



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Saint-Genois (rue)parvis Saint-Maurice – rue des Augustins

A. Bertrand : « Rue de 10 mètres de largeur sur 133 mètres de longueur. »

H. Guermonprez : « Elle figure au plan de 1243.

En 1789, il y avait rue Saint-Genois une école de filles.

Il y en eut encore une de nos jours au n° 24 mais elle fut supprimée pour insuffisance en 187.. »

M. Thiriez : « Très ancienne rue qui a au moins 800 ans d’existence et qui ne semble pas avoir eu d’autre dénomination sauf, peut-être, d’après L. Lefebvre, celle de rue Le Pendeur. »



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Saint-Jean (cour ou ruelle)235 rue de Paris

A. Bertrand : « Citée en 1745. Une partie de cette cour a été supprimée par l’ouverture de la rue Lottin. »




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Saint-Louis (esplanade) : voir square, place et rue du Réduit.



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Croix Saint-Maurice

H. Guermonprez : « Je ne sais pas où elle était située, et n’ai pour affirmer son existence que cette mention : 1600, établissement de la croix Saint-Étienne à l’instar de celles de Saint-Maurice et de Sainte-Catherine.

Serait-ce une autre que la croix de l’Abbiette dont une enseigne de la rue du Vieux-Marché-aux-Moutons rappelle le souvenir ? La croix de l’Abbiette a été démolie en 1682. »



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Saint-Michel (rue) rue de la Vignette – rue du Rouge-Debout

A. Bertrand : « Ouverte sur une partie de l’ancien Petit Arsenal Saint-Michel, sur l’emplacement duquel ont été aussi érigés de 1851 à 1854, la salle d’asile Saint-Michel ainsi que le lavoir et les bains publics de la cour Cysoing. »

H. Guermonprez : « Ce quartier date de l’agrandissement de 1603. La rue figure au plan de 1667. Elle a été ouverte sur une partie de l’ancien petit arsenal de Saint-Michel.

1854. Érection de l’asile Saint-Michel au n° 5 sur l’emplacement du petit arsenal Saint-Michel, acquis de l’État par échange.

La maison n° 12 porte la date de 1724. »

Voir aussi place Gentil-Muiron et avenue du Président-J.F.-Kennedy.


Quartier de la rue Saint-Michel derrière l'Hospice Gantois - Plan cadastral 1829 - BML

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Saint-Nicaise (rue)rue de Paris – rue des Capucins

Englobée dans la rue Gustave-Delory en 1926.


 Rue Delory, portion de l'ex-rue Saint-Nicaise, ca 1960 - AML

A. Bertrand : « De l’hôpital de ce nom, fondé au XIIe siècle par Héla Destailleurs. Le nombre des prébendes de l’hôpital Saint-Nicaise, qui était de neuf, fut réduit à six en 1291.

Sous la Révolution rue Viala. »

H. Guermonprez : « Doit son nom à l’hôpital Saint-Nicaise fondé en 1168 par N. Destailleurs.

Au plan de 1304, l’hôpital est indiqué en face de l’endroit où fut plus tard percé le coude de la rue de la Trinité.

En 1550, on supprime l’hôpital et les revenus sont convertis en prébendes.

N° 13 : 1747 – À la Vieille Croix de Lorraine, bon logis 1749

N° 21 : 1625

N° 23 : 1685

N° 15 : Notre-Dame des Anges

N° 14 D : 1742. »



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Saint-Sauveur (rue)rue de Fives – boulevard Louis XIV

 Rue Saint-Sauveur, février 1964 - AML

V. Derode : « C’est en 1620 que les trottoirs de cette rue furent pavés. En 1645 les Bleuettes établirent leur maison dans cette rue. En 1651 les Récollectines d’Hesdin, dont le couvent avait été saccagé, y bâtirent le leur près de l’église. En 1682 les Conceptionsites. En 1684 les Collectines. »

A. Bertrand : « De l’église de ce nom à laquelle elle conduit. La paroisse Saint-Sauveur existait au XIIe siècle. Au bombardement de 1792, la tour de l’église Saint-Sauveur perdit sa flècle. C’est dans cette rue que fut fondé en 1216 par Jeanne de Lille l’hôpital dit Saint-Sauveur, qui fut dénommé Hôpital des Républicains le 2 avril 1794. Une porte de la ville située en face de la rue Saint-Sauveur a été démolie à cause de sa proximité de la porte des Malades. »

 Angle des rues des Étaques et Saint-Sauveur, début 1962 - AML

H. Guermonprez : « L’église Saint-Sauveur figure hors des murs au plan de 1145 ; elle fut érigée en paroisse en 1235.

L’hôpital Saint-Sauveur ou Hôtel-Dieu fut fondé en 1216 par la comtesse Jeanne. Ce fut quelques années après que l’église et l’hôpital furent enclavés dans la Ville. La porte Saint-Sauveur datait de 1304 ; en 1595 on supprime le passage par cette porte qui était au bout de la rue, mais on ne la démolit qu’en 1674 lors de la construction du Fort Saint-Sauveur ou Réduit.

1789. Il y avait une école dominicale au Cimetière Saint-Sauveur où on n’enterrait plus depuis 1779. Une autre école pour les filles était du Saint-Sauveur.

1793. L’hôpital s’appela hôpital Sauveur, puis hôpital des Républicains. Vers les n° 19-21-23 était la maison des Bleuettes ou Conceptionistes fondée en 1645 ou 1649. Elle fut fermée en 1792.

Les sœurs Collettines réfugiées à Lille en 1654 au nombre de 19 vinrent s’établir rue Saint-Sauveur vis-à-vis l’hôpital en 1684, où sont actuellement les n° 102 (...).

Il y a une crèche installée au n° 104 depuis 186.

Au n° 9 sont les petites Sœurs des pauvres qui s’y établirent dans une ancienne brasserie en 1852.

N° 1 : 1752

N° 23 : cercle tenu par les Frères de Saint-Vincent de Paul

N° 33 : 1786

N° 37 : 1700

N° 73 : 1737

N° 79 : 1667

N° 83 : contre l’église, salle d’asile

N° 99 : 1732 -  Hôtel-Dieu

N° 8 : 1733

N° 32 : cour Gha

N° 34 : Notre-Dame de …

N° 64 : cour Thouret

N° 76 : cour Jeannette à Vaches

N° 104 : 1712

N° 92 : porte la date de 1692 ; toutes les maisons n° 72, 74, 76, 78, 86, 88, 92, 94 et 112 ainsi que 91 ont les mêmes sculptures et moulures, ce qui fait croire que toute la rangée a été bâtie en même temps.

1874-1877 plantation de platanes dans la rue Saint-Sauveur. »

 Rue Saint-Sauveur, carte postale - Collection particulière

M. Thiriez : « Elle tire son nom de l’église de la paroisse qui fut créée au XIIe siècle pour dédoubler celle de Saint-Maurice devenue trop importante. Certains auteurs pensent qu’elle emprunte le tracé d’une voie romaine qui aboutissait au village de Fins. Elle se terminait à la porte Saint-Sauveur construite au XIIIe siècle, jugée inutile parce que trop proche de la porte des Malades et condamnée en 1521, murée en 1595 et détruite en 1674 lors de la construction du fort Saint-Sauveur.

Pavée dès 1467, elle traverse tout un quartier qui, jusque vers 1960, fut de tout temps très populeux et misérable. Au cours des siècles, à de nombreuses reprises, on décida de le rénover profitant, par exemple, des destructions causées par les bombardements autrichiens du siège de 1792. Parmi les voies disparues par suite de ces opérations, on peut citer entre autres :

o   rue Lotard-Delerive qu’on retrouve dans un texte de 1420 ;

o   rue du Bois-Saint-Sauveur désignée au XIVe siècle comme rue du Bois (en 1793 : rue du Bois-Sauveur) ;

o   rue Godefroy formée en 1876 des anciennes cours Neuve et des Jardins, qui porte le nom d’un docteur en médecine (1807-1869), conseiller municipal qui contribua activement à l’assainissement du quartier ;

o   rue Théophile-Semet, ex-cour Noiret, dénommée en 1889 en souvenir d’un journaliste lillois et de son fils compositeur de musique.

L’église, qui a beaucoup souffert en 1792, fut détruite par un incendie en 1896.

En 1794, l’hôpital, qui avait été créé en 1216 et doté par la comtesse Jeanne, fut appelé hôpital des Républicains, la rue devenant rue Sauveur. »

Église Saint-Sauveur après l'incendie de 1896 - BML, réf. lef0013pag111pho111

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Sainte-Anne (rue)rue Saint-Genois – rue du V.-Marché-aux-Moutons

A. Bertrand : « Une des voies les plus tristes et les plus malsaines du vieux Lille. Elle n’avait que 3 mètres 76 de largeur au maximum, a été élargie à 8 mètres en vertu d’un arrêt préfectoral du 12 août 1874. Doit probablement son nom à sa proximité de la chapelle Sainte-Anne, située dans l’église Saint-Maurice. »

H. Guermonprez : « Elle figure au plan de 1243. »

M. Thiriez : « Pendant près de 700 ans, elle fut une voie malsaine dont la largeur ne dépassait pas 3,76 mètres. Élargie en 1874.

Elle doit son nom à la chapelle Sainte-Anne, autrefois adossée au mur du transept, qui disparut lorsqu’on pratiqua, dans la muraille de l’église Saint-Maurice, les grandes percées qui mirent en communication les nefs extrêmes de chaque côté du transept (XVIe siècle).

C’était la sainte patronne de tous ceux qui maniaient l’aiguille ou le rabot ainsi que celle des veuves. »



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Sainte-Marie-Magdeleine (rue)rue de Tournai – rue des Buises

A. Bertrand : « Cette rue longeait le côté gauche de l’asile des aliénées. Le débarcadère intérieur primitif de la Compagnie du chemin de fer du Nord dont l’inauguration eût lieu le 14 juin 1846, avait été établi sur l’emplacement de l’îlot de maisons qui formait l’angle des rues de Tournai et de Sainte-Marie-Magdeleine. Sa construction fit disparaître les maisons n° 31 à 37 et 14 de la rue des Buises, et le n° 21 à 37 de la rue de Tournai ainsi que la cour d’Égypte située au n° 27 de ladite rue et qui comprenait onze habitations. La caserne et la place d’Armes des Buises furent également incorporées dans les dépendances de la gare. Au commencement du XVIIe siècle. Philippe IV avait autorisé les Échevins de Lille à vendre six maisons, entr’autres l’hôtel de Beauregard (Grand’Place), faisant partie du domaine de la Ville et à employer le produit de cette vente à l’achèvement de la caserne située derrière l’Abbiette (voir rue de Tournai) dans laquelle on comptait pouvoir loger en temps de guerre les gens d’armes, de cheval et de pied, afin d’éviter cette charge aux habitants.

À la suite d’un traité intervenu entre la Ville et la Compagnie du chemin de fer du Nord le 8 décembre 1864, cette Compagnie s’est engagée à construire en avant de la halle des voyageurs de Lille une nouvelle gare. De son côté la Ville s’engagea à créer une place en avant de cette gare en remplacement de la rue Sainte-Marie-Magdeleine et de l’asile des Aliénées (place de la Gare) et à ouvrir une rue de 22 mètres de largeur, allant de la place du Théâtre à la rue du Priez. »



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Santerre (cour) : voir rue Boilly



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Sarce (rue de la) : voir rue des Augustins



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Sauvage (cour)19 rue des Étaques

A. Bertrand : « Citée en 1677. »

Famille de la cour Sauvage, au 15 de la rue Saint-Denis, dite des Étaques, début XXe siècle - Photographie, Musée de l'Hospice Comtesse

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Sauveur (rue) : voir rue Saint-Sauveur.



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Sept-Honaines (rue des)rue du Plat – rue du Prez

H. Guermonprez : « Honaine est en patois le synonyme de chenille. Cette rue qui longeait le rempart n’avait que des numéros pairs. Elle a été incorporée dans la rue Jeanne-Maillotte en 1865. »

Voir aussi place Jacquart.



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Simon-Vollant (place)rue de Paris – boulevard Papin

 Porte de Paris place Simon-Vollant - BML, réf. lef0013pag010pho010
 

M. Thiriez : « Dénommée en 1896, en souvenir de l’architecte de la Porte de Paris qui fut érigée de 1685 à 1695. Abîmée pendant le siège de 1792, mutilée sous la Révolution, il fut question de la démolir après l’agrandissement de 1858. On cite la lettre d’un habitant du quartier qui en demande la suppression parce que, dit-il, elle gêne la circulation de l’air. Heureusement, elle fut simplement dégagée et classée monument historique en 1873. Isolée au milieu d’une place deux fois plus grande qu’aujourd’hui, elle fut restaurée et remodelée en 1891. C’est le seul spécimen en France d’une porte de guerre et porte triomphale qui subsiste du XVIIe siècle.

Simon Vollant avaient été signalé à Vauban comme étant un maître maçon qui avait très bien fortifié plusieurs places que les Français avaient eu du mal à prendre : sollicité par les vainqueurs, il collabora activement. C’est lui, dit-on, qui, le premier, eut l’idée du canal qui a facilité grandement l’acheminement des matériaux nécessaires à la construction de la Citadelle. »



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Sœurs-Grises (cour) : voir cour des Pauvres-Claires.



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Solée (cour du) : voir cour du Soleil.



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Soleil (cour du)223 rue de Paris

 Cour du Soleil, de la place Wicar vers la rue de Paris, ca 1960 - AML

A. Bertrand : « Les maisons n° 2, 4, 6, ont été incorporées à la voie publique en 1877. Citée en 1695 sous la désignation de cour du Solée. »



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Sots (cour des)263 rue de Paris

Devient rue Charles-Decottignies en 1909.

A. Bertrand : « Citée en 1677. »

Voir aussi rue Alexandre-Desrousseaux.



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Tanneurs (rue des)rue Neuve – rue du Molinel

V. Derode : « Autrefois de l’Épinette. En 1620 la Riviérette de la cour Dassonville fut couverte d’une voûte, moyennant une redevance annuelle de 12 sous parisis. En 1791 la plupart des caves de la rue des Tanneurs et de la rue de Paris furent inondées par une éruption des eaux qui semblaient sourdre de terre. Des cinq tanneries qui y étaient établies le long des deux cours d’eau, le Becquerel et la Riviérette, il n’en subsiste qu’une, et c’est même la seule qui soit maintenant dans la ville. »

 22 rue des Tanneurs, publicité, Le Grand Hebdomadaire de la Région du Nord de la France, n° 5, 29 janvier 1933

A. Bertrand : « Ainsi nommée des tanneurs qui l’habitaient et qui résidaient sur les bords de la rivière du Becquerel. Il est bon de remarquer que les tanneurs étaient voisins des cordwanniers (voir rue de Paris).

Le 4 mars 1791 la Municipalité désigna M. Lesage, officier municipal, pour s’entendre avec M. Chamonin, commandant du Génie, afin de faire baisser de quatre pieds les eaux des fossés de la ville, près la porte Notre-Dame. Ce moyen avait été indiqué par le sieur Saladin, professeur de mathématiques, pour arrêter l’inondation des caves des rues des Tanneurs, Détournée et des Malades, ainsi que les environs. Le 24 janvier 1791, on avait déjà provisoirement établi pour cet effet, mais sans succès, des poutrelles à la grille des Jésuites et à l’entrée du pont de Rihour. »

H. Guermonprez : « Au n° 24 est la cour Dassonville.

Le cabaret de la Dordrekt au n° 7 était le rendez-vous des tanneurs, mégissiers etc. Il tient encore lieu maintenant de halle aux cuirs.

N° 23 : 1698

N° 51 : 1698

N° 2 : 1732

N° 6 : 1723

Cette rue figure au plan de 1604. »

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Terrasse (cour) : voir cour Le Roy.




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Testus (rue des) : voir rues du Bourdeau et Charles-Saint-Venant.



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Théophile-Semet (rue)

M. Thiriez : « Ex-cour Noiret, dénommée en 1889 en souvenir d’un journaliste lillois et de son fils compositeur de musique. »



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Thieulette (cour de la)rue du Bourdeau ?

Citée en 1695.



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Thouret ou Touret (cour) - 64 rue Saint-Sauveur

A. Bertrand : « Citée en 1677. »



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Thuillet (cour de la)rue du Bourdeau

A. Bertrand : « Citée en 1677. »



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Touret (cour) : voir cour Thouret.



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Tournai (rue de)rue du Priez – porte de Tournai

V. Derode : « Autrefois de la Hamerie, Halmerie ; ensuite de l’Abbiette. En 1793 elle devint rue de la Guerre, et enfin rue de Tournai. On y voyait, le siècle dernier, l’hôtel du Gouverneur, dit le Gouvernement, dont les matériaux furent vendus à l’encan en l’an IX. Dans cette rue était la Bleue-Fontaine, près de laquelle s’établit le premier teinturier en coqsenil (cochenille). Il y a près de deux siècles que le cabaret de la Grasse-Vache y a pendu son enseigne. »


 Hôtel du Gouvernement 88 rue de Tournai - BML, réf. lef0013pag036pho036

A. Bertrand : « Citée au XIVe siècle sous le nom de la Hamerie, peut-être par heaumerie, ce serait alors l’endroit où l’on fabriquait des casques (heaumes) ; puis de l’Abbiette, quand le couvent des religieuses de Sainte-Marie, dites de l’Abbiette fondé en 1279 en dehors des murs au faubourg de Saint-Pierre, le long de la Deûle, y eût été transféré en 1339. Ce couvent fut vendu comme domaine national en 1796.

Une ordonnance de Philippe IV autorisa au XVIe siècle un accord intervenu entre le Magistrat de Lille et les religieuses de la Neuve-Abbiette pour la démolition de maisons contiguës à ce couvent et nommées la cour d’Égypte, dans lesquelles demeurait tant de pauvres gens qu’il y aurait à craindre pour la vie de tous les habitants du quartier si la peste qui prend de jour en jour plus d’extension, venait à y pénétrer.

En 1793, rue de la Guerre, puis rue de Tournai, ville de Belgique, déjà importante à l’époque romaine, et où fut enterré le père de Clovis, Childéric 1er, dont on a découvert la riche sépulture au XVIIe Siècle. »


 69 rue de Tournai - BML, réf. 44184_56

H. Guermonprez : « Au plan de 1066, la route de Tournay avait des maisons hors et proches des murs de Lille.

Au plan de 1243, la rue de la Hamerie rejoignait la route de Tournay par un crochet à droite.

Cette rue de la Hamerie prit le nom de l’Abbiette lorsque le couvent de ce nom y fut installé en 1329 dans l’ancien hôtel Dauberchicourt dont le terrain fut distrait de la Seigneurie du Breucq.

Les Dames de l’Abbiette vinrent au nombre de 60, de leur maison du faubourg Saint-Pierre où elles étaient depuis 1279.

L’extrémité de la rue vers le rempart alors fermé, servit longtemps de marché aux bêtes ; il figure ainsi au plan de 1450.


 Rue de Tournai, 23 juillet 1964 - AML

« Au XVIe siècle, on démolit les maisons de la cour d’Égypte dans lesquelles il y avait tant de pauvres ménages, qu’il y avait à craindre pour la vie de tous les habitants du quartier si la peste qui existe venait à y pénétrer. »

Cette cour qui était au n° 27 a subsisté jusqu’en 1684.

En 1673, la porte de Fives est supprimée et remplacée par celle qu’on établit au bout de la rue de l’Abbiette.

En 1682, la Croix de l’Abbiette a été démolie ; elle devait se trouver vis-à-vis la rue du Vieux-Marché-aux-Moutons.

La Gouvernance se trouvait où est le n° 88 actuel.

En 1792, la rue s’appela rue de la Guerre.

Au n° 43 était un ancien portail de l’Abbiette ; le fronton présentait une couronne avec palmes entrelacées avec la devise : Virginis. Ce dernier vestige a disparu, pour faire place au débarcadère du chemin de fer.

Lors de la dissolution du couvent en 1792, les Dames de l’Abbiette étaient au nombre de 43.

Une école tenue par des Frères au n° 61 et un cercle d’ouvriers, occupent une partie du terrain de l’Abbiette.

N° 51 : école communale de filles

N° 74 : cour des Quatre-Volants

N° 98 : cour du Chaudron

Le couvent des Bons Fils s’établit rue de l’Abbiette en 1664, ils tenaient école et soignaient les fous.

En 1791, les religieux furent expulsés, et leur maison devint prison d’État et plus tard asile public d’aliénées, appelé maison des Femmes en Démence, tenu par les Sœurs de l’Enfant-Jésus, au n° 11.

L’église des Bons Fils fut mise en 1803 à l’usage des Protestants ; elle s’ouvrit au n° 9 de la rue de Tournay.

Le n° 5 portait la date de 1639 IHS

N° 11 et 15 : 1734

N° 21 : 1682

N° 23 : 1638

N° 23 bis : 1718

N° 31 : 1730

N° 39 : 1731

N° 49 bis : Notre-Dame de Délivrance.

N° 61 : 1718

N° 67 : 1720

N° 73 : 1722

N° 85 : 1724

N° 2 : 1732

N° 32 : 1732

N° 40 : 1716

N° 82 : 1720

N° 120 : 1723

N° 122 : 1723

Les n° 1 à 33 inclus de cette rue, ont été démolis en 186. pour faire la gare intérieure du chemin de fer et ses abords. »

 Rue de Tournai, ca 1964 - AML

M. Thiriez : « Ouverte au début du XIVe siècle, elle fut d’abord rue de la Hamerie, sans doute parce qu’on y trouvait réunis les fabricants d’armures (heaumes). En 1339, les religieuses de Sainte-Marie, qui avaient fondé leur couvent en 1279 hors les murs au faubourg Saint-Pierre, vinrent s’y installer afin d’y être plus en sécurité. Leur maison, située presqu’en face de la rue du Bourdeau, occupait, avec ses jardins, presque tout le côté gauche de la rue qui prit alors le nom de rue de l’Abbiette. En face, fut édifié l’hôtel de Santes qui fut hôtel de la Gouvernance, résidence du gouverneur après la démolition du château de Courtrai en 1578. C’est là que Louis XV, à l’époque de la bataille de Fontenoy, décida de loger, refusant dédaigneusement les appartements qui avaient été préparés pour lui dans le Palais Rihour. À notre égard, il n’a vraiment rien fait pour mériter son surnom de Bien-Aimé.

Elle menait à la porte de Tournai, édifiée en 1673, démolie en 1919, dont le fronton fut sauvé et transporté dans le jardin du Réduit. »

 Porte de Tournai - BML, réf po120_067



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Trinité (rue ou contour de la)rue de Paris – rue Saint-Nicaise

V. Derode : « Une chapelle, dont l’entrée se trouvait rue de Paris et que remplace aujourd’hui une maison particulière sous le n° 166, lui a donné son nom. »

A. Bertrand : « Citée en 1695 sous la désignation de contour de la Trinité, ainsi appelé de l’hôpital de ce nom. En 1831, une école d’enseignement mutuel avait été installée dans l’ancien chapelle de la Trinité construite en 1551 sur l’emplacement de cet hôpital. »

 Rue de la Trinité vue de la rue de Paris, 5 avril 1964 - AML

H. Guermonprez : « Au plan de 1304, c’est une impasse ouvrant rue des Malades, conduisant à l’hôpital de la Trinité, fondé en 1291, supprimé en 1550. On reconstruisit néanmoins la chapelle de la Trinité 1553-1556, à l’angle de la rue des Malades. Le culte fut célébré jusqu’en 1791, et servit ensuite de magasin jusqu’à sa démolition en […]. C’est actuellement rue de Paris 166.

Depuis longtemps la rue communique à la rue Saint-Nicaise.

Le n° 9 porte la date de 1727. »



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Tripon (cour)rue du Vieux-Marché-aux-Moutons

A. Bertrand : « Citée en 1677. »



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Valers (cour)7 rue du Bourdeau



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Vaniscotte (cité)rue des Étaques – rue Wicar



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Vert-Debout (cour du) : voir cour Muyssart et rue Roger-Salengro.



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Vert-Lion (cour du)238 rue de Paris

A. Bertrand : « Citée en 1677. Une partie de cette cour a été supprimée de la voie publique en 1849. »



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Viala (rue) : voir rue Saint-Nicaise.



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Vieux-Bollewerck (rue du) : voir rue du Molinel.



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Vieux-Lombard (rue du) : voir rue d’Antoing et rue Louis-Nicquet.



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Vieux-Marché-aux-Chevaux (rue du)place de Béthune – rue du Molinel

Aujourd’hui place du Vieux-Marché –aux-Chevaux.


 Place du Vieux-Marché-aux-Chevaux - BML, réf. po109_28

A. Bertrand : « Du marché aux chevaux qui y avait été établi le 27 août 1608 et de ce qu’elle a été affectée à la vente des chevaux, tout le temps que l’ancien marché au charbon fut couvert d’écuries provisoires que la Ville y avait fait construire en 1841, pour recevoir 228 chevaux de cavalerie. »

H. Guermonprez : « En 1608, le marché aux chevaux est établi près de la porte Notre-Dame dans le nouvel agrandissement.

Avant ce temps, on le faisait à la place de Rihour, et pendant la foire rue Saint-Sauveur.

En 1676, le marché aux chevaux fut transféré dans la rue, qui de la rue Saint-André aboutissait au marché au charbon. Il y resta jusque vers 1850. »

M. Thiriez : « C’est tout ce qui reste de la Grande Place créée lors de l’agrandissement de 1603, sur laquelle fut établi, en 1608, le Marché aux Bêtes. »

Voir aussi rue du Molinel.



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Vieux-Marché-aux-Moutons (rue du)rue des Augustins – rue de Tournai

V. Derode : « Autrefois rue Lobel ou De Lobel. Quelques personnes prétendent que l’on écrivait de l’Aubel, et elles rapprochent ce nom du fief des Obeaux ou Aubeaux. Le sire des Obeaux avait son tombeau dans notre collégiale Saint-Pierre. »


 Rue du Vieux-Marché-aux-Moutons - carte postale - Collection particulière

H. Guermonprez : « Au plan de 1450, elle figure sous le nom de rue de Lobel. Je ne sais à quelle époque s’y tenait le marché aux moutons, mais ce devait être en même temps que le marché aux bêtes, au bout de la rue de l’Abbiette jusqu’en 160..

N° 19 : 1720

N° 55 : Au Château de Namur

N° 57 : À la Croix de l’Abbiette

N° 59 : Au Vieux Mouton

N° 1 : Aux Deux Coquelets

N° 12 : 1730

N° 24 : 1717

N° 30 : Notre-Dame Auxiliatrice

N° 32 : 1731. »



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Vieux-Rempart (rue du) : voir rue du Molinel.



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Vignette (rue de la)rue de Paris – rue du Plat

V. Derode : « Pavée en 1405. Le pont de cette rue ne fut construit qu’en 1610 et sa dénomination lui est restée de la maison que les Hybernois ouvrirent, près de là, dans la même année. »

A. Bertrand : « Nommée ruelle de le Vingne au XVe siècle, une partie prit depuis le nom des Hybernois, du collège de ce nom, fondé au commencement du XVIIe siècle pour de jeunes Irlandais, chassés de leur pays par les persécutions religieuses. Une ordonnance du Magistrat en date du 30 mai 1765 fixe le nombre des boursiers à douze. Le Conseil Général de la commune désigna le 15 octobre 1793 la maison des Hybernois pour y enfermer les Anglais en état d’arrestation. »
 Rue de la Vignette ca 1960 ; au 1er plan à droite, vestige de l'ancien canal des Hybernois - AML

H. Guermonprez : « Nommée ruelle de la Vingne au XVe siècle, puis plus tard appelée de la Vignette, c’est ainsi qu’elle figure au plan de 1604.

On la nomma rue des Hybernois lorsqu’en 1610, on y établit contre la petite rivière qui porte encore leur nom, un petit séminaire pour les jeunes Irlandais, avec chapelle, qui subsistèrent jusqu’en 1792 où est actuellement le n° 52.

En 1793, le Conseil général de la commune désigna la maison des Hybernois pour enfermer les Anglais mis en état d’arrestation.

N° 8, 10 et 12 : Hospice des Stappaerts ou de Notre-Dame des Sept Douleurs, fondé en 1656 par J. Stappaert pour des orphelines.

N° 8 : Notre-Dame de la Délivrance

N° 47 : 1733. »

M. Thiriez : « D’après L. Lefebvre, elle aurait été aussi la rue Rambaud-le-Noir. »



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Vingne (ruelle de la) : voir rue de la Vignette.



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Wicar (place)rue des Robleds – rue Wicar

A. Bertrans : « Située au point de jonction des rues Wicar et des Robleds sur l’emplacement de la cour du Cerisier. Prévue au plan homologué le 9 décembre 1838. Déclarée d’utilité publique le 19 juillet 1840. Ouverte de 1839 à 1841. »

H. Guermonprez : « Le chevalier Wicar est un peintre né à Lille en 1762, et mort à Rome en 1834, qui fit à la Ville des donations précieuses, d’objets d’art. »

Voir avenue du Président-J.F.-Kennedy.



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Wicar (rue)place Wicar – square du Réduit


 Place Wicar et la ferme-laiterie de la rue Lottin, ca 1960 - AML
 

A. Bertrand : « Ouverte suivant délibération du Conseil municipal en date du 18 octobre 1834. Déclarée d’utilité publique le 3 février 1836. Réalisée de 1835 à 1838. Dénommée le 17 mai 1839.

L’exécution de cette voie qui relie la façade du Réduit à la rue des Robleds a fait diparaître les cours à Clous, Saint-Denis, des Faces et Lottin. »

H. Guermonprez : « Au n° 3 : salle d’asile ; N° 7 : école communale. »

Voir aussi rue Alexandre-Desrousseaux.



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